Informations | ||
Derechos | Equipo Nizkor
|
11juil16
Lettre de la Syrie au sujet de l'attentat terroriste qui a frappé Hassaké le 05juil16
Nations Unies
Conseil de sécuritéS/2016/594
Distr. générale
11 juillet 2016
Français
Original : arabeLettres identiques datées du 6 juillet 2016, adressées au Secrétaire général et au Président du Conseil de sécurité par le Représentant permanent de la République arabe syrienne auprès de l'Organisation des Nations Unies
D'ordre de mon gouvernement, je tiens à vous faire part d'informations relatives à l'attentat terroriste meurtrier qui a frappé la ville de Hassaké le 5 juillet 2016.
Des groupes terroristes armés soutenus depuis l'étranger ont adressé, au dernier jour du mois sacré du ramadan, juste avant l'Eïd al-Fitr, un message sanglant, empreint de haine, aux habitants de la ville de Hassaké, qui continue de leur résister. Un kamikaze à moto s'est fait exploser au milieu de civils innocents devant une boulangerie du quartier de Salhiyé et a fait 16 morts et 27 blessés à des degrés divers, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, et endommagé des biens privés et publics. L'organisation terroriste Daech a par la suite revendiqué cet acte criminel abject.
Avant ce lâche acte criminel, un autre terroriste s'était fait exploser, le 19 juin 2016, dans le quartier de Ouastani à Qamichli (province de Hassaké), faisant, parmi les civils, trois morts et cinq blessés, dont certains grièvement. Les groupes terroristes ont perpétré bon nombre d'explosions à l'aide de voitures et motos piégées et de ceintures d'explosifs à Qamichli et dans le reste de la province, qui continuent de leur résister, afin de tuer des civils innocents et d'endommager leurs biens. Dans toutes ces attaques, la plupart des victimes étaient des femmes, des enfants et des personnes âgées. Le lâche attentat qui a frappé Hassaké survient également à la suite de l'attentat sanglant qu'ont commis ces mêmes groupes terroristes à Bagdad, faisant des centaines de morts et de blessés dans les rangs du peuple iraquien frère.
L'attentat perpétré à Hassaké et d'autres s'inscrivent dans le prolongement des actes de terrorisme, des meurtres et des destructions systématiques que les groupes terroristes armés commettent contre des civils innocents dans l'ensemble des villes, villages et localités de Syrie, exécutant ainsi les politiques de leurs commanditaires au sein de régimes haineux et extrémistes en place à Riyad, Ankara, Doha et dans des pays occidentaux bien connus, en vue de prolonger la crise et le calvaire du peuple syrien qui, depuis plus de cinq ans, subit les conséquences du terrorisme et des crimes inhumains perpétrés par les groupes terroristes armés financés et soutenus par des acteurs régionaux et internationaux, y compris les régimes criminels en place en Arabie saoudite, au Qatar, en Turquie, en Grande-Bretagne, en France et aux États-Unis. Qui plus est, ces souffrances sont exacerbées par les mesures coercitives unilatérales qu'ils imposent à la Syrie. Ces attaques terroristes haineuses visent à remonter le moral des groupes terroristes, qui sont découragés par la résistance du peuple syrien et les victoires quotidiennes remportées par l'Armée arabe syrienne et ses alliés contre le terrorisme et ceux qui commettent des actes de terrorisme à travers la frontière. Certains continuent de qualifier ces derniers « d'opposition armée modérée », tentant ainsi de justifier les crimes commis contre les Syriens et le fait qu'ils continuent de collaborer avec ces groupes, de les financer et de les soutenir.
Nous demandons au Conseil de sécurité de prendre immédiatement des mesures préventives et punitives contre les régimes qui appuient et financent le terrorisme, notamment ceux en place à Riyad, Doha et Ankara, et de les amener à cesser de soutenir le terrorisme et de porter atteinte à la paix et à la sécurité internationales et à appliquer intégralement les dispositions de ses résolutions pertinentes, à savoir les résolutions 2170 (2014), 2178 (2014), 2199 (2015) et 2253 (2015). Certains membres du Conseil refusent d'inscrire l'Armée de l'islam et Ahrar el-Cham, affiliés à l'organisation terroriste Front el-Nosra, sur la Liste des groupes, organisations et entités terroristes tenue par le Conseil, fermant ainsi les yeux sur les crimes qu'ils commettent et incitant d'autres pays à faire de même. En outre, cela montre qu'ils ne sont pas sérieusement engagés dans la lutte contre le terrorisme, qui menace la sécurité et la stabilité des peuples du monde entier.
Le Gouvernement syrien affirme que ces massacres et crimes terroristes odieux ne le dissuaderont pas de protéger son peuple et de poursuivre son combat contre le terrorisme international. Ils n'affaibliront pas non plus sa détermination à trouver une issue politique à la crise, au moyen d'un dialogue intersyrien, mené sous direction syrienne, loin de toute ingérence extérieure, qui mènera à l'élimination du terrorisme. Au contraire, ces actes galvaniseront les ambitions et les énergies nécessaires pour reconstruire ce qu'ont détruit les terroristes et leurs alliés et ceux qui les financent et les soutiennent, et aider le peuple syrien à vivre à nouveau dans la paix et la stabilité.
Je vous serais reconnaissant de bien vouloir faire publier le texte de la présente lettre comme document du Conseil de sécurité.
L'Ambassadeur,
Représentant permanent
(Signé) Bashar Ja'afari
This document has been published on 23Aug16 by the Equipo Nizkor and Derechos Human Rights. In accordance with Title 17 U.S.C. Section 107, this material is distributed without profit to those who have expressed a prior interest in receiving the included information for research and educational purposes. |