Informations | ||
Derechos | Equipo Nizkor
|
29avr15
Lettre du Représentant permanent de la Syrie auprès des Nations Unies au sujet des observations faites à l'égard du gouvernement syrien dans un rapport du Secrétaire général
Nations Unies
Conseil de sécuritéS/2015/276
Distr. générale
29 avril 2015
Français
Original : arabeLettres identiques datées du 23 avril 2015, adressées au Secrétaire général et à la Présidente du Conseil de sécurité par le Représentant permanent de la République arabe syrienne auprès de l'Organisation des Nations Unies
D'ordre de mon gouvernement, j'ai l'honneur de vous faire part des observations qu'inspire à la République arabe syrienne le quatorzième rapport du Secrétaire général sur l'application des résolutions 2139 (2014), 2165 (2014) et 2191 (2014) du Conseil de sécurité (S/2015/264) :
Le Gouvernement syrien rappelle la position dont il a fait part à maintes reprises au Secrétaire général et au Président du Conseil de sécurité dans des lettres identiques comme suite aux rapports du Secrétaire général sur l'application des résolutions 2139 (2014), 2165 (2014) et 2191 (2014) du Conseil de sécurité et souligne ce qui suit :
1. Le Gouvernement syrien déplore que, plus d'un an depuis la publication par le Secrétaire général de rapports mensuels sur la situation humanitaire en Syrie et malgré les informations solidement étayées qu'il fournit régulièrement au Secrétariat et au Conseil de sécurité, les auteurs de ces rapports continuent de politiser la question, de faire abstraction de la réalité et des faits nouveaux survenus sur le terrain et de répéter à l'envi les mêmes formules stéréotypées qui visent à lui faire porter la responsabilité de la dégradation de la situation humanitaire et des entraves à l'acheminement de l'aide, tout en ne faisant référence aux groupes terroristes que de manière oblique aux paragraphes 41, 48 et 57, afin d'éviter de les tenir responsables de leurs crimes.
2. Le Gouvernement syrien trouve également déplorable que les auteurs du rapport se fient à des sources d'information dont l'absence de crédibilité est avérée et refusent d'admettre une vérité essentielle, à savoir que l'origine de la crise humanitaire, son exacerbation et le fait qu'elle dure depuis plus de quatre ans ont pour cause les actes de terrorisme que commettent des groupes terroristes armés contre la Syrie, son peuple et son gouvernement.
3. La Syrie regrette que certaines parties au Secrétariat et des États Membres s'obstinent à dénaturer les faits et à induire en erreur l'opinion internationale au sujet de l'origine de la crise syrienne et de sa persistance : elle n'aurait effectivement pas duré autant si certains États n'avaient pas financé, entraîné et soutenu des groupes terroristes armés tels que Daech, le Front el-Nosra, l'Armée libre, l'Armée de l'islam, le Front islamique, le Front du Levant et d'autres organisations qui sont affiliées à l'organisation terroriste Al-Qaida ou en relèvent. Elle ne se serait pas prolongée non plus si des puissances étrangères n'avaient pas hébergé des groupes terroristes et passé sous silence les crimes de guerre qu'ils commettent contre le peuple syrien, ses biens et ses ressources. On trouvera à l'annexe I une liste non exhaustive des crimes commis par Daech, le Front el-Nosra, l'Armée libre, l'Armée de l'islam et d'autres groupes terroristes armés.
4. Les groupes persistent à recourir à ces procédés sanguinaires, avec l'aval et la bénédiction de régimes de la région, qui se taillent une triste réputation par leurs politiques de nettoyage ethnique, leurs pendaisons, leur obscurantisme, leurs incarcérations, leur répression, leurs décapitations et leurs fustigations à l'encontre de ceux qui défendent la liberté d'expression. Des milliers de terroristes appartenant au Front el-Nosra et à d'autres organisations terroristes ont attaqué de nombreuses villes syriennes. Ils sont entrés au sud de la Syrie par la Jordanie, pour regagner la ville de Bosra el-Cham et ses environs. Ils sont allés au nord-ouest par la Turquie, pour se rendre dans la province d'Edleb. Ils ont attaqué des quartiers paisibles, commis les crimes les plus abjects contre des civils et contraint des dizaines de milliers de personnes à partir, en grande majorité des femmes, des enfants et des personnes âgées.
5. Les groupes terroristes armés ont également ciblé systématiquement les réfugiés palestiniens en Syrie et attaqué les camps palestiniens dans nord et le sud de la Syrie. En 2013, ils ont investi et occupé le camp de Yarmouk à Damas, dont ils ont pris le contrôle. Ils ont menacé les habitants et leurs biens, ce qui a entraîné le déplacement de 128 000 civils palestiniens et syriens. Les terroristes ont empêché l'acheminement d'une assistance à ceux qui étaient restés sur place. Au début d'avril, sur l'instruction de certains États, le Front el-Nosra a facilité l'infiltration, dans le camp de Yarmouk, de terroristes de Daech, ce qui a suscité une dégradation de la situation humanitaire. En coopération avec l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) et d'autres organismes internationaux, le Gouvernement syrien a réagi immédiatement face à la crise, facilité le libre passage des civils hors du camp et fourni à ce jour des lieux d'hébergement et une aide humanitaire à un total de 2 150 familles.
6. La Syrie s'étonne donc du tollé qu'ont suscité les récents événements dans le camp. Au vu de leur gravité, l'ONU et les membres de la communauté internationale ont des raisons de se préoccuper, mais ils n'avaient pas réagi lorsque des groupes terroristes avaient attaqué les camps palestiniens, qui s'étendent du nord au sud du pays. Le Gouvernement syrien rejette fermement les déclarations répétées et erronées du Secrétaire général selon lesquelles les réfugiés palestiniens dans le camp sont pris entre les forces armées syriennes et Daech et se déclare surpris qu'aucune mention n'ait été faite des efforts qu'il a déployés, comme susmentionné, pour faciliter l'évacuation d'un grand nombre des habitants du camp et leur fournir une assistance. Le Gouvernement syrien demande à l'ONU et au Conseil de sécurité d'amener rapidement la Turquie, l'Arabie saoudite, le Qatar, Israël et la Jordanie à cesser de financer, de parrainer et d'appuyer les groupes terroristes et de faire pression sur les terroristes pour qu'ils se retirent du camp de Yarmouk afin de préserver la vie et la sécurité des civils se trouvant encore dans le camp. Il faudrait encourager les tentatives de parvenir à un accord de réconciliation et soutenir le Gouvernement et l'UNRWA qui est chargé de fournir une assistance aux réfugiés de Palestine, afin qu' ils poursuivent leurs efforts conjoints et acheminent une assistance humanitaire et des secours aux habitants du camp.
7. Conformément à son devoir de protection, le Gouvernement syrien a facilité l'acheminement d'une assistance à tous les civils syriens et à ceux bénéficiant des mêmes droits. Le 9 avril 2015, le Gouvernement a accédé à la plupart des requêtes formulées par l'ONU et d'autres organisations internationales en vue de l'acheminement d'une aide humanitaire dans des points chauds à Irbin, Zamalka, Babila, Yalda, Beit Saham et Bloudan (province de Rif-Damas); Kafr Hamra, Maarrat el-Artiq, Ouroum, Noubl, Zahra, Afrin, Safira et la ville d'Alep (province d'Alep); Talbissa, Kafr Nan et Deir Foul (province d'Homs); et Ariha et Jisr el-Choughour (province d'Edleb). Le Gouvernement examine pour l'heure d'autres demandes, sachant qu'il faut tenir compte de la nécessité de garantir la sécurité des agents humanitaires, des conditions de sécurité sur le terrain, de répartir équitablement l'assistance humanitaire et veiller à ce qu'elle soit acheminée aux civils. Le Gouvernement syrien s'étonne de la politique des deux poids, deux mesures adoptée par l'ONU, qui insiste pour acheminer de l'aide dans des zones précises, tout en affirmant qu'elle n'est pas en mesure de le faire dans d'autres zones en proie à la même insécurité.
8. Bien que le Gouvernement syrien ait donné son aval aux représentants de l'ONU le 9 avril 2015, les entités de l'Organisation actives en Syrie n'ont pas envoyé, le 24 avril 2015, de convoi d'aide humanitaire dans les points chauds ayant fait l'objet d'un accord.
9. Le Gouvernement syrien reconnaît l'importance de l'action menée par l'ONU et ses institutions spécialisées et tient à réaffirmer qu'elle n'aurait pas été possible sans la coopération constructive dont il a fait montre et les facilités qu'il a accordées. Il rappelle qu' il se soucie en premier lieu du peuple syrien et des réfugiés palestiniens, qui sont hébergés dans le pays. Malgré les mesures coercitives unilatérales imposées illégalement au peuple syrien et les obstacles financiers et économiques illégaux et inadmissibles qui se posent devant la Syrie et son peuple par des États de l'Occident ou de la région, le Gouvernement continue de fournir le gros de l'aide humanitaire et des secours et de satisfaire les besoins sanitaires des habitants touchés par la crise dans tout le pays, sans distinction. Il est déplorable qu' au paragraphe 44, les auteurs du rapport aient gonflé le nombre de personnes qui ont bénéficié d'une aide à travers la frontière. Certaines de ces zones sont facilement accessibles depuis la Syrie, comme la localité d'Izraa.
10. La Syrie souligne que le Gouvernement turc, qui parraine le terrorisme armé en Syrie, a autorisé des milliers de camions commerciaux à entrer illégalement sur son territoire par des points de passage précis, dont certains illicites et d'autres utilisés par les convois des Nations Unies traversant la frontière, afin de transporter des terroristes et d'acheminer des armes et des substances dangereuses à des groupes terroristes armés en Syrie, mettant à profit l'absence de dispositifs juridiques pour inspecter le contenu des véhicules, en violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité et notamment des résolutions 2165 (2014), 2170 (2014), 2178 (2014) et 2199 (2015). Cette pratique expose également les convois des Nations Unies à toutes sortes de menaces.
11. Le Gouvernement syrien souligne qu'il continuera de collaborer avec l'ONU pour faciliter l'acheminement d'une assistance humanitaire à tous les habitants qui ont été touchés par la crise, sans distinction, conformément aux principes directeurs de l'Organisation des Nations Unies relatifs à l'aide humanitaire d'urgence énoncés dans la résolution 46/182 de l'Assemblée générale, dans le respect notamment de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Syrie, principe qui avait été souligné dans les résolutions 2139 (2014), 2165 (2014) et 2191 (2014) du Conseil de sécurité. On trouvera à l'annexe II des exemples de l'aide humanitaire acheminée grâce aux facilités fournies par le Gouvernement syrien à l'ONU et à d'autres organisations internationales, en coopération avec le Croissant-Rouge arabe syrien, ainsi qu'une liste de l'aide fournie par le Croissant-Rouge arabe syrien lui-même.
12. Le paragraphe 4 du rapport du Secrétaire général confirme les dires du Gouvernement syrien, qui avait justement lancé des mises en garde à ce sujet, à savoir que tous les groupes terroristes armés agissant sous divers noms dans certaines régions de Syrie sont affiliés à l'organisation terroriste Al-Qaida ou en relèvent, ou entretiennent avec elle des liens sur les plans de l'idéologie, de la doctrine et de la logistique.
13. Pour justifier et légitimer leur ingérence dans les affaires intérieures syriennes, certains États persistent à soutenir le terrorisme, à évoquer des précédents et à recourir à des arguties, telles qu'une « opposition armée modérée » et des « groupes armés non étatiques », pour décrire les groupes terroristes qui sèment la mort et la destruction. Qui plus est, des responsables de l'ONU reprennent cette terminologie à leur compte alors qu'au regard du droit international, une opposition ne peut être que politique et pacifique, attachée à la loi et aux règlements, et ne peut s'exprimer que par le langage, les prises de position et le respect de l'État et de ses institutions, au lieu de chercher à les détruire. Le port d'armes doit être conforme à la loi et aux règlements en vigueur. Toute tentative d'imposer cette terminologie vise à porter atteinte à l'indépendance et à la souveraineté d'État et constitue une violation dangereuse du droit international et des conventions internationales, notamment de la Charte des Nations Unies, l'Organisation ayant pour mission d'empêcher certains États de dominer d'autres États; d'instaurer la paix et la sécurité internationales; de garantir l'égalité des États au regard du droit; et de veiller à ce que les peuples puissent sur un pied d'égalité vivre dans la dignité, exercer leurs droits et leurs responsabilités et aspirer à un avenir prospère et paisible.
14. Il est déplorable que des fonctionnaires du Secrétariat aient intégré au rapport des expressions abjectes, qui sèment la discorde, la division, l'extrémisme et le fanatisme aveugle, afin de dénaturer la réalité de ce qui se passe en Syrie, à savoir une guerre contre le terrorisme et les groupes terroristes armés, alors qu' une lecture faite à travers le prisme de combats confessionnels et sectaires est contredite par la réalité de ce qui se passe sur le terrain, ainsi que par les valeurs morales et culturelles du peuple syrien.
15. Le Gouvernement se déclare surpris qu'au paragraphe 36 du rapport, il est indiqué que l'ONU continue de faire face à des obstacles pour ce qui est de l'octroi de visas à ses fonctionnaires. Ces déclarations délibérément trompeuses visent à dépeindre sous un jour défavorable la façon dont le Gouvernement traite les demandes de nouveaux visas ou de renouvellement de visas pour les fonctionnaires des Nations Unies. D' après les statistiques, le Gouvernement syrien a approuvé plus de 95 % des diverses demandes de visa, et les autres demandes ont été traitées dans les délais.
16. Toutes les mesures prises par l'État syrien découlent des responsabilités constitutionnelles et juridiques qui sont les siennes, dans le cadre de sa riposte aux crimes commis par des groupes armés soutenus par des acteurs étrangers et de son action visant à protéger les citoyens syriens. La preuve la plus éclatante en est le souhait des personnes contraintes de quitter leur domicile de se réfugier dans des zones protégées par l'Armée arabe syrienne. Le Gouvernement doit également faire face aux ingérences étrangères visant à détruire l'État. Il combat le terrorisme au nom des peuples du monde entier, défend les valeurs d'humanité, de justice, de liberté et d' égalité et lutte contre les fléaux du fondamentalisme, du fanatisme aveugle et de l'idéologie obscurantiste destructrice.
17. La Syrie continue de souligner qu'elle est prête à coopérer sur les plans régional et international au moyen d'une alliance régionale ou internationale qui serait établie sous l'égide de l'ONU. Elle est également préparée à faire part d'une coopération bilatérale pour lutter contre le terrorisme et soutient toute action internationale visant à combattre le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, sous réserve que tout soit fait pour protéger les civils et respecter la souveraineté nationale, conformément aux instruments internationaux.
18. Le Gouvernement syrien rappelle une fois de plus qu'un règlement de la crise en Syrie passe par une solution pacifique et politique reposant sur un dialogue intersyrien, sous direction syrienne, qui se déroule librement, loin de toute ingérence étrangère. Le Gouvernement demande à la communauté internationale d'appuyer le consensus en vue d'une solution politique qui s'était dégagé aux récentes négociations à Moscou.
19. Le Gouvernement demande aux États qui parrainent le terrorisme et les groupes terroristes armés, tout particulièrement à l'Arabie saoudite, au Qatar, à la Turquie, à la France et aux États-Unis d'Amérique, d'arrêter immédiatement de soutenir, de financer, d'entraîner et d'héberger ces groupes terroristes qui ne représentent pas seulement un danger pour la Syrie et dont la rage aveugle se répandra comme une traînée de poudre dans le monde entier.
20. Le Gouvernement souligne que l'ONU et le Conseil de sécurité doivent prendre les mesures qui s'imposent pour empêcher certains États et régimes de parrainer le terrorisme et de violer les résolutions 2170 (2014), 2178 (2014) et 2199 (2015) du Conseil de sécurité. La non-adoption de mesures par le Conseil sera interprétée par les groupes terroristes et les États qui les parrainent comme un blanc-seing pour continuer de menacer et de miner la paix et la sécurité internationales.
L'Ambassadeur,
Représentant permanent
(Signé) Bashar Ja'afar
Annexe I
Crimes commis par Daech, le Front el-Nosra, l'Armée libre, l'Armée de l'islam et d'autres groupes terroristes armés
- Le 1er mars 2015, l'organisation terroriste Front el-Nosra a fait exploser un camion piégé près de la station à essence Zobi, dans la localité de Tafas, et fait plus de 25 morts et blessés parmi les civils.
- Le 3 mars 2015, des tirs de roquette contre la localité de Saayida Zeinab (Rif-Damas) ont entraîné la mort d'une fillette et fait cinq blessés.
- Le 3 mars 2015, des tirs d'obus de mortier et de bombonnes de gaz contre les quartiers de Talal, Bab el-Faraj, Salaheddine et Jamiyat el-Zahra à Alep ont fait 9 morts et 12 blessés parmi les civils.
- Le 3 mars 2015, des groupes terroristes armés ont fait exploser un tunnel près d'un orphelinat à Alep.
- Le 3 mars 2015, le docteur Ayman Rifaat el-Mouheini et son fils Mohamed ont été enlevés à Damas.
- Le 3 mars 2015, l'explosion du tronçon de l'oléoduc raccordant le champ pétrolier de Chaer à la raffinerie d'Ebla à Fourqlous (province d'Homs) a fait des dégâts matériels.
- Le 5 mars 2015, un tir d'obus contre le bâtiment de la compagnie des eaux à Harasta (Rif-Damas) a fait des dégâts matériels.
- Le 5 mars 2015, une explosion a été signalée au niveau de l'oléoduc de la Conoco qui raccorde la raffinerie de Deir el-Zor à la station de distribution de gaz naturel à Rayyan (Homs).
- Le 5 mars 2015, huit missiles tirés contre la localité de Qarfa (Deraa) ont fait trois blessés, dont deux enfants.
- Le 6 mars 2015, à Beit Saham (Rif-Damas), des groupes terroristes armés du Front el-Nosra ont tiré sur des fidèles qui quittaient la mosquée, et en ont blessé plusieurs.
- Le 6 mars 2015, des obus et des bombonnes de gaz tirés contre les quartiers de Charfiyé, Sleiman el-Halabi et la Nouvelle-Alep ont fait un mort et neuf blessés.
- Le 7 mars 2015, des obus et des roquettes de fabrication artisanale tirés contre le village de Dourin (Lattaquié) ont fait trois blessés parmi les civils.
- Le 7 mars 2015, des obus de mortier et des roquettes de fabrication artisanale tirés contre les quartiers de Khalidiyé et de Jamaliyé à Alep ont entraîné la mort d'une femme et fait sept blessés, dont des enfants.
- Le 8 mars 2015, des tirs de missile à Damas contre les quartiers de Mazzé et de Mazzé 86 ont fait trois blessés.
- Le 8 mars 2015, un tir de missile contre un bâtiment administratif à Damas a fait des dégâts matériels.
- Le 8 mars 2015, des tirs de missile contre la ville de Jaramana (Rif-Damas) ont fait trois blessés.
- Le 9 mars 2015, sur la route de Salamiyé-Raqqa (province d'Hama), des tirs ont été dirigés contre la voiture de marque Saba d'un particulier, Toufiq Ilbi, qui se trouvait à bord avec sa femme et ses deux fils. Il a été tué sur le champ; sa femme et ses enfants ont été emmenés vers une destination inconnue.
- Le 10 mars 2015, un civil a été enlevé sur la route Damas-Kissoua, près du village de Mouqeilabiya (Rif-Damas).
- Le 11 mars 2015, un tir de missile à proximité de l'immeuble de la Byblos Bank à Damas a fait des dégâts matériels.
- Le 11 mars 2015, à la suite de tirs d'obus et de roquettes de fabrication artisanale dans la ville d'Izraa (Deraa), une femme et deux enfants ont été blessés.
- Le 12 mars 2015, des tirs d'obus et de bombonnes de gaz contre les quartiers de Salaheddine, Jabiriya, Meisaloun et Hamidiya ont fait 2 morts et 29 blessés parmi les civils.
- Le 20 mars 2015, des tireurs embusqués faisant partie des groupes terroristes armés dans le camp de Yarmouk ont tiré contre un point de distribution de paniers alimentaires près du club palestino-arabe. Une femme a été tuée.
- Le 20 mars 2015, 405 obus de mortier, bombonnes de gaz et roquettes de fabrication artisanale ont été tirés contre la ville d'Edleb et ont fait neuf blessés.
- Le 20 mars 2015, pendant les célébrations du Novruz, dans la ville d'Hassaké, l' explosion de deux voitures piégées sur la Place des martyrs et dans le quartier de Moufti ont fait 68 morts et 188 blessés parmi les civils.
- Le 21 mars 2015, une femme a blessée par des éclats à la suite de tirs d'obus et de missiles contre la localité d'Izraa (Deraa).
- Le 22 mars 2015, 504 obus, bombonnes de gaz et roquettes de fabrication artisanale tirés contre la ville d'Edleb ont fait 5 morts, dont des femmes et des enfants, parmi les civils, et 17 blessés.
- Le 22 mars 2015, des tirs de mortier et de bombonnes de gaz contre les quartiers de Seif el-Daoula, Jamiliyé et Salaheddine, à Alep ont fait 5 morts et 10 blessés parmi les civils, dont une femme et un enfant.
- Le 23 mars 2015, 774 obus, bombonnes de gaz et roquettes de fabrication artisanale tirés contre la ville d'Edleb ont fait 1 mort et 11 blessés parmi les civils, dont des femmes et des enfants.
- Le 23 mars 2015, des tirs d'obus et de bombonnes de gaz contre la ville d'Alep ont fait 20 morts et 49 blessés parmi les civils, dont des femmes et des enfants.
- Le 24 mars 2015, des terroristes armés ont attaqué en grand nombre des quartiers de la ville d'Edleb et les tirs de 900 obus de mortier et de bombonnes de gaz ont fait 18 morts et 90 blessés parmi les civils.
- Le 24 mars 2015, des tirs d'obus et de bombonnes de gaz contre les quartiers de Ghazi Ayyach et Qousour dans la ville de Deir el-Zor ont fait neuf blessés.
- Le 27 mars 2015, à la suite de l'activité de tireurs embusqués contre les quartiers de Mouhafaza, Meisaloun, Salaheddine et de Khalidiyé, un enfant a été tué et quatre autres blessés.
- Le 27 mars 2015, l'explosion d'une voiture piégée dans le quartier de Moucheirafa à Hassaké a fait trois morts et plusieurs blessés parmi les civils.
- Le 30 mars 2015, dans la localité de Tell, le médecin Diab Ahmed Bacha a été enlevé et emmené vers une destination inconnue.
- Le 30 mars 2015, des tirs d'obus et de bombonnes de gaz à Massaken el-Sabil, au rond-point de Cheihan et à la rue Tichrine à Alep ont fait six blessés parmi les civils.
- Le 31 mars 2015, un tir d'obus contre le quartier de Doueiliaa à Damas a fait 1 mort et 13 blessés parmi les civils.
- Le 31 mars 2015, des groupes terroristes armés ont lancé une attaque barbare contre le village de Mabouja, dans la campagne de Salamiyé (province d'Hama), et massacré plus d'une soixantaine de civils, la plupart des femmes et des enfants, qui ont été tués par balle ou égorgés; on déplore également des dizaines de blessés.
- Le 31 mars 2015, des tirs d'obus et de bombonnes de gaz contre les quartiers de Jamiyat el-Zahra, Khalidiyé, Sayed Ali, Charafiyé, Azamiyé et la faculté d'agriculture à Alep ont entraîné le décès d'une femme et ont fait 14 blessés.
Annexe II
Exemples de l'aide humanitaire acheminée grâce aux facilités offertes par le Gouvernement syrien à l'ONU et aux autres organisations internationales, en coopération avec le Croissant-rouge arabe syrien, et exemples de l'aide acheminée par ce dernier
- Le Croissant-Rouge arabe syrien a acheminé à partir du territoire syrien une aide humanitaire (alimentaire, non alimentaire et médicale) fournie par des organismes des Nations Unies dans diverses provinces, dont Hassaké, Alep, Deraa, Idlib and Hama, à l'exclusion de Raqqa et de Deir el-Zor. En tout, 277 398 paniers alimentaires ont été acheminés, dont 48 814 dans la ville et la province d'Hama, 74 028 à Rif-Damas, 23 914 dans la ville et la province de Deraa et 52 750 dans la ville et la province d'Alep.
- Le Croissant-Rouge arabe syrien a acheminé à partir du territoire syrien une aide humanitaire fournie par le Comité international de la Croix-Rouge dans la plupart des provinces, dont Rif-Damas, Hama et Deraa. En tout 72 365 paniers alimentaires ont été distribués. Par ailleurs 41 685 paniers alimentaires ont été distribués dans l'ensemble dans les provinces d'Alep, de Damas et de Rif-Damas. Le Croissant-Rouge arabe syrien a également acheminé 22 234 colis alimentaires fournis par la Fédération internationale des sociétés de la Croix -Rouge et du Croissant-Rouge dans les provinces de Rif-Damas, de Damas, d'Homs, d'Alep et Hama.
- Le Croissant-Rouge arabe syrien a acheminé une aide humanitaire (alimentaire, non alimentaire et médicale) fournie par des organisations non gouvernementales internationales qui sont actives en Syrie dans les provinces d'Alep, de Rif-Damas, de Damas et d'Homs. En tout, 11 554 paniers alimentaires ont été distribués, outre les fournitures médicales qui avaient été distribuées dans nombre de provinces, dont Alep, Hama, Damas, Homs et Soueida.
- Quelque 1 886 205 bénéficiaires syriens (377 241 familles) ont reçu des paniers alimentaires fournis à l'ONU par l'intermédiaire du Croissant-Rouge arabe syrien, tandis que 1 799 671 bénéficiaires en Syrie (359 935 familles) ont reçu des paniers alimentaires fournis par l'ONU par l'intermédiaire d'organisations non gouvernementales locales. Le nombre total de bénéficiaires de l'aide distribuée à partir du territoire syrien a été de 3 685 876.
- Au paragraphe 44 du rapport, il est indiqué que 1,9 million de personnes ont reçu une aide alimentaire à travers la frontière, un chiffre très exagéré, qui vise à masquer l'inefficacité de l'acheminement de cette aide. En fait, d'après les rares informations fournies par l'ONU, quelque 414 124 personnes (environ 82 825 familles) ont reçu une aide alimentaire au mois de mars.
- En mars, quelque 4 803 paniers alimentaires et fournitures médicales ont été acheminés au camp de Yarmouk et 53 malades ont été soignés dans le centre médical du camp. Du 30 décembre 2014 à la fin du mois de mars 2015, malgré l'action incessante des tireurs embusqués appartenant à des groupes terroristes contre les équipes d'humanitaires, plus de 61 882 paniers alimentaires et plus 11 168 fournitures médicales ont été acheminés. En outre, plus de 4 856 malades ont été évacués du camp afin de recevoir les soins nécessaires.
- Le Croissant-Rouge arabe syrien a répondu aux besoins d'urgence de quelque 2 150 familles à Yalda, Babila et Beit Saham qui ont fui le camp de Yarmouk au début d'avril après qu' il a été pris d'assaut par Daech. Ces familles ont reçu une aide humanitaire (alimentaire, non alimentaire et des fournitures médicales) fournie par l'ONU et des organismes internationaux comme l'UNRWA.
- Le Croissant-Rouge arabe syrien a répondu aux besoins d'urgence de milliers de familles à Ariha et Jisr el-Choughour dans la province d'Edleb, qui avaient fui la ville d'Edleb à la fin de mars après qu'elle a été prise d'assaut par le Front el-Nosra et ses partenaires terroristes. Ces familles ont reçu une assistance humanitaire (alimentaire, non alimentaire et des fournitures médicales) fournie par l'ONU et d'autres organisations internationales.
- L'Organisation mondiale de la Santé a été en mesure d'acheminer une aide médicale et d' administrer des soins médicaux à 3,4 millions de personnes.
- Le Gouvernement syrien a autorisé à nouveau le PAM à acheminer une assistance humanitaire par le point de passage de Nouseibin à la frontière syro-turque et à livrer 46 000 colis alimentaires dans la province de Hassaké en mars 2015.
This document has been published on 19May15 by the Equipo Nizkor and Derechos Human Rights. In accordance with Title 17 U.S.C. Section 107, this material is distributed without profit to those who have expressed a prior interest in receiving the included information for research and educational purposes. |