Informations | ||
Derechos | Equipo Nizkor
|
22mar16
Panique générale dans la capitale belge après les attentats
Bruxelles est coupée du monde et traumatisée. Trois explosions mardi matin ont fait au moins 26 morts et 160 blessés, dont 10 gravement touchés, à l'aéroport international de Zaventem et dans une rame de métro dans le quartier européen, selon les derniers bilans provisoires fournis de sources officielles. «Ce que nous redoutions s'est réalisé», a déploré le premier ministre belge Charles Michel. Au moins une des explosions est un attentat suicide, a précisé le procureur fédéral Frédéric Van Leeuw.
L'aéroport, les gares et le métro ont été fermés, les lignes de transports en commun sont suspendues et les Bruxellois ont été priés de rester chez eux. Le niveau d'alerte est maximum et un vent de panique souffle sur la capitale de l'Europe. Les écoles ferment ou confinent les élèves dans les classes, les bâtiments publics comme le Palais de Justice et les musées sont évacués, les galeries marchandes se vident.
L'affolement est entretenu par la saturation du réseau de téléphone. Impossible de joindre ses proches autrement que par les mails et via les réseaux sociaux où sont véhiculées de fausses vidéos, les pires rumeurs et des images terribles, comme celle de la rame de métro soufflée par l'explosion dans le quartier européen. Le dernier bilan dans le métro est d'au moins 15 morts et 45 blessés dont dix graves. Les messages se font l'écho de fusillades, d'explosions, de découvertes de colis suspects et entretiennent un climat de peur.
«Un moment noir pour notre pays»
Tous les hôpitaux de la capitale ont été mobilisés pour accueillir les blessés. Les premiers soins ont été donnés sur place, à même le sol, dans l'aéroport et à la sortie du métro et les appels aux dons de sang se multiplient. Des militaires ont été envoyés en renfort dans la capitale pour sécuriser la ville, notamment les lieux stratégiques. Le périmètre de sécurité autour de la station de métro Maalbeek, en plein quartier européen, a coupé les voies de circulation et tous les tunnels de la capitale ont été interdits à la circulation.
«Nous vivons un moment tragique, un moment noir pour notre pays», a déploré Charles Michel. Bruxelles revit dans la douleur la situation vécue pendant les fêtes de fin d'année, lorsque la menace d'attentats avait contraint le gouvernement et les autorités locales à prendre des mesures d'urgence mal vécues par la population et critiquées par l'opposition socialiste. Le premier ministre libéral s'était alors défendu en invoquant des informations sérieuses.
Les trois attaques ont été perpétrées quelques jours après la mort de l'un des coordinateurs des attentats de Paris lors d'une fusillade à Forest, une des communes de Bruxelles et l'arrestation trois jours plus tard de Salah Abdesalm, le survivant des commandos belges de Paris, qui a accepté de collaborer avec la justice. Le chef de la diplomatie belge Didier Reynders s'était alors déclaré convaincu que quelque chose était en préparation.
[Source: Le Figaro, Bruxelles, 22mar16]
Islamic paramilitary organizations
This document has been published on 22Mar16 by the Equipo Nizkor and Derechos Human Rights. In accordance with Title 17 U.S.C. Section 107, this material is distributed without profit to those who have expressed a prior interest in receiving the included information for research and educational purposes. |