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27avr16
Le renseignement turc assure la circulation des djihadistes dans la province de Hatay
L'organisation "Droit à la vie, contre la guerre" a publié son deuxième rapport sur l'influence sur les opérations militaires en Syrie et la politique syrienne de la Turquie dans la province frontalière turque de Hatay. Selon le rapport, l'Organisation du renseignement national turque assure la libre circulation des djihadistes.
Le rapport présente des informations couvrant la période qui s'étend de mars à avril 2016. Le document a été rédigé à l'aide d'informations reçues d'une source au sein du ministère turc de l'Intérieur.
Selon le rapport, les combattants de Daech, ainsi que d'autres groupes djihadistes, possèdent une immunité juridique de facto sur le territoire turc. L'Organisation du renseignement national turque assure la libre circulation des djihadistes via la frontière turco-syrienne.
Selon la source au sein du ministère turc, quand un membre de Daech est arrêté, il n'a pas à se soucier de poursuites judiciaires, bien que les forces de l'ordre soient au courant qu'il représente un groupe terroriste. Aucun document correspondant n'est produit. Le but essentiel des responsables turcs est de se débarrasser de ces gens. C'est pourquoi ils les envoient dans d'autres pays.
Ali Ergin Demirhan, coordinateur de la préparation du rapport sur la situation dans la province de Hatay, estime dans un entretien accordé à Sputnik que les renseignements fournis par la source du ministère turc élargissent les informations déjà recueillies concernant les activités des djihadistes étrangers sur le territoire turc.
"Selon les informations de la source, des personnes différentes sont nommées responsables pour la coordination des activités des combattants étrangers. Certaines reçoivent des ordonnances de la part de l'administration du gouverneur de la région, les autres, directement de la part de l'Organisation du renseignement national", explique M.Demirhan.
"Nous avons des informations qu'il y a des fonctionnaires au sein du service de renseignement qui s'occupent de la réalisation des ordonnances liées au transfert des djihadistes et des migrants clandestins via la frontière", poursuit l'interlocuteur de Sputnik.
Selon le rapport, depuis février dernier, la Turquie s'est mise à refuser d'accueillir certains réfugiés syriens, sous prétexte d'absence des documents nécessaires pour le séjour temporaire. Ainsi, ces réfugiés sont installés dans les régions syriennes qui sont contrôlées par les djihadistes.
M.Demirhan souligne qu'une partie de ces camps n'ont pas pour buts d'apporter de l'aide humanitaire aux réfugiés qui y sont installés.
"Des camps, comme Atme ou Yamadi, qui se trouvent à la frontière turco-syrienne, sont dans le même temps des endroits d'entraînement où les djihadistes passent une formation dans le cadre de la création d'une zone tampon", déclare l'interlocuteur de Sputnik.
[Source: Sputnik News, Moscou, 27avr16]
This document has been published on 28Apr16 by the Equipo Nizkor and Derechos Human Rights. In accordance with Title 17 U.S.C. Section 107, this material is distributed without profit to those who have expressed a prior interest in receiving the included information for research and educational purposes. |