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06avr16
Le porte-parole d'Al Qaïda abattu en Syrie : Coup dur pour Al Nosra
Le Front Al Nosra, branche syrienne d'Al Qaïda, a subi un coup sévère avec la mort de son porte-parole et de 20 autres jihadistes dans des frappes aériennes en Syrie, où les forces régulières progressaient toujours dans le Centre face au groupe État islamique.
Abou Firas Al Souri (le Syrien), de son vrai nom Radwane Nammous, avait combattu contre les Soviétiques en Afghanistan où ce sexagénaire avait rencontré Oussama Ben Laden et Abdallah Azzam, père fondateur du jihad international, avant de rentrer en Syrie avec le début de la révolte en 2011, selon des experts.
«C'est un ancien d'Al Qaïda. Il a été ramené du Yémen pour contrebalancer idéologiquement l'État islamique», grand rival jihadiste d'Al Nosra en Syrie, affirme, à l'AFP, Pieter Van Ostaeyen, historien et observateur des mouvements jihadistes en ligne.
«C'est un coup dur pour Al Nosra, mais cela ne l'affectera pas énormément au niveau opérationnel», a-t-il ajouté. Sur le terrain, l'armée de l'air serait à l'origine des frappes qui ont visé une réunion à laquelle participait Abou Firas Al Souri avec d'autres jihadistes d'Al Nosra, de Jound Al Aqsa et des jihadistes ouzbeks dans une localité de la province d'Idleb (nord-ouest).
Parmi les morts figurent également le fils d'Abou Firas Al Souri et sept autres responsables jihadistes.
Par ailleurs, les forces gouvernementales syriennes, ont détruit une usine d'explosifs et de munitions déployée par le groupe terroriste autoproclamée «État islamique» près d'Alep, ont rapporté des médias.
L'usine se trouvait dans une banlieue sud de la ville et était de toute évidence utilisée pour fabriquer des explosifs, des mines et des obus artisanaux, selon un correspondant de l'agence Ria-Novosti sur place.
La trêve, globalement respectée depuis plus d'un mois entre rebelles et Damas, a permis aussi bien à l'armée syrienne qu'à son allié russe et à la coalition dirigée par les États-Unis de se concentrer sur la lutte contre les jihadistes, exclus de l'accord.
D'autre part, l'EI a également a perdu, ces dernières semaines, plusieurs de ses commandants dans des frappes de la coalition conduite par Washington.
Un commandant militaire du groupe, Abou Al Haija, a ainsi péri mercredi dans une attaque de drone vraisemblablement menée par la coalition. Quinze commandants de l'EI accusés d'avoir dévoilé la position d'Abou Al Haija ont depuis été exécutés par les jihadistes, selon l'OSDH. «Il s'agit du nombre le plus important d'exécutions de responsables de sécurité au sein de l'EI», estime-t-il.
[Source: El Moudjahid, Alger, 06avr16]
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