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28mar16
Palmyre ville ouverte
Le président syrien Bachar al-Assad a salué, hier, comme un "important exploit" la reprise par l'armée de la ville antique de Palmyre des mains de Daesh
L'armée syrienne appuyée par l'allié russe a infligé une cuisante défaite, hier, au groupe Etat islamique (EI) en lui reprenant la ville de Palmyre, et promis de chasser l'organisation jihadiste de ses principaux fiefs en Syrie. Il s'agit de la victoire la plus importante du régime face à l'EI depuis l'intervention militaire fin septembre 2015 dans le conflit syrien de la Russie.
Après avoir reconquis Palmyre, les forces régulières n'auront qu'à déloger l'EI de la localité d'Al-Alianiyé, située à 60 km plus au sud, pour reprendre le contrôle du désert syrien et avancer vers la frontière avec l'Irak, contrôlée en grande partie par les jihadistes.
"L'armée a réussi sa mission à Palmyre où elle rétabli la sécurité", a indiqué le commandement militaire en annonçant dans un communiqué la reprise de cette ville vieille de plus de 2.000 ans située dans le centre de la Syrie.
Les 20 jours de combats ont coûté la vie à 400 jihadistes, "le bilan le plus lourd pour l'EI dans une seule bataille depuis son émergence" dans le conflit syrien en 2013, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
188 militaires y ont péri. La télévision d'Etat syrienne a montré des images de destructions à l'intérieur du musée de Palmyre, théâtre d'une terrible bataille avec des têtes de statues renversées par terre, le sol couvert de débris et un grand cratère au plafond.
Selon une source militaire, les unités d'ingénierie de l'armée ont commencé à désamorcer des dizaines de bombes et de mines à l'intérieur de la cité antique.
Fort de ce succès, le commandement syrien a affirmé que "Palmyre sera la base à partir de laquelle s'étendront les opérations militaires contre le groupe terroriste sur plusieurs axes, notamment Deir Ezzor (Est) et Raqa (Nord)", les deux principaux fiefs de l'EI en Syrie. Le but est de "resserrer l'étau autour des terroristes, de couper leurs lignes de ravitaillement et de reprendre les territoires sous leur contrôle pour mettre fin à leur existence" en Syrie, a-t-il dit. Une source militaire a indiqué que les jihadistes s'étaient justement "repliés" de Palmyre vers Sokhné, plus à l'est, ainsi qu'à Raqa et Deir Ezzor.
Des combats se poursuivaient dans le secteur de l'aéroport militaire au sud-est de la ville, selon l'OSDH, alors que la quasi-totalité des habitants avaient fui la cité avant l'entrée de l'armée dans Palmyre.
Responsable d'atrocités dans les régions sous son contrôle et de vastes destructions du patrimoine, l'EI a amputé Palmyre de ses plus beaux temples, ceux de Bêl et Baalshamin, détruits à coups d'explosifs. Il a aussi réduit en poussière des tours funéraires et le célèbre Arc de triomphe.
La perte de Palmyre est la deuxième grande défaite de l'EI en Syrie après celle en janvier 2015 à Kobané (nord) d'où les jihadistes avaient été chassés par les forces kurdes appuyées par l'aviation de la coalition menée par Washington.
[Source: El Moudhaid, M. T. et agences, Alger, 28mar16]
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