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02fév16
Londres accuse Moscou et Téhéran d'entraver le règlement en Syrie
Les frappes menées depuis plus de cinq mois par la Russie contre le groupe terroriste Etat islamique en Syrie n'empêchent pas le ministre britannique des Affaires étrangères de déclarer que Moscou, de concert avec Téhéran, entrave le règlement pacifique dans ce pays.
Ce n'est pas la première fois que l'Occident accuse la Russie de bombarder, outre des sites de Daech, des positions de l'opposition dite modérée. Pour sa part, le ministère russe des Affaires étrangères considère ces accusations comme "injustifiées".
"Les Russes proposent: parlons, et ensuite ils parlent, parlent et parlent encore. Le problème est que pendant qu'ils en parlent, ils mènent des frappes et soutiennent Assad", a déclaré le chef de la diplomatie britannique Philip Hammond à Reuters.
A la question de savoir qui, de la Russie ou de l'Iran, aide la Syrie de la façon la plus efficace, le ministre a répondu: "Je ne pense pas que l'un d'entre eux soit particulièrement utile pour le processus de règlement pacifique. Les Russes et les Iraniens travaillent en étroite collaboration avec le régime syrien, les Iraniens, tout comme les Russes, ne faisant pas preuve d'esprit de compromis".
Philip Hammond s'est toutefois bien gardé de préciser quelles mesures prises par le Royaume-Uni dans le cadre de la crise en Syrie s'étaient selon lui avérées particulièrement utiles.
La Syrie est le théâtre d'un conflit armé depuis mars 2011. Selon l'Onu, les hostilités ont déjà fait plus de 220.000 morts. Les troupes gouvernementales combattent différents groupes terroristes dont les plus dangereux sont l'Etat islamique (EI ou Daech) et le Front al-Nosra (filiale d'Al-Qaïda). La Russie porte des frappes ciblées contre les positions des djihadistes de l'EI et du Front al-Nosra en Syrie depuis le 30 septembre 2015 à la demande du président Bachar el-Assad.
Le ministre a également fait part de ses considérations sur la personnalité de Vladimir Poutine. Pour Philip Hammond, le président russe reste "impénétrable".
"En regardant Poutine en tant que ministre de la Défense, et maintenant, en tant que ministre des Affaires étrangères, j'ai compris une chose: peu importe combien de temps vous l'observez, vous ne verrez rien du tout, il est absolument impénétrable. Nous n'avons aucune idée de la stratégie du Kremlin. On l'ignore."
Selon lui, il est difficile de comprendre si la position du Kremlin par rapport au régime du président syrien Bachar el-Assad a changé "du fait qu'il est impossible de lire quoique ce soit sur le visage de Poutine".
[Source: Sputnik News, Moscou, 02fév16]
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