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10sep13
Le conflit USA-Syrie serait équitable tant que Damas dispose des S-300
Même si le vote prévu mercredi a été reporté, le congrès américain devra tôt ou tard se prononcer pour ou contre l'intervention en Syrie", écrit mardi le quotidien Trud.
La majorité des experts sont convaincus que les congressistes approuveront la résolution sur la Syrie. Obama donnera l'ordre et la Syrie sera bombardée avec des Tomahawk lancés par les navires depuis la Méditerranée, conformément à son plan.
Combien de temps dureraient ces frappes? 60 jours pour commencer, avec une prolongation possible de 30 jours supplémentaires. Evidemment, la Syrie opposerait résistance. La presse a déjà rapporté que Damas disposait de missiles sol-air S-300. En régime automatique, ce système est capable d'abattre jusqu'à six objectifs dans un rayon de 300 km en lançant 12 missiles.
"L'affrontement sera équitable tant que la Syrie disposera de S-300, explique le général d'armée Vladimir Boldyrev, ancien commandant de l'armée de terre russe. 300 km, c'est la portée maximale des missiles. Mais le système est très efficace pour abattre des missiles de croisière dans un rayon de 150 km. La question est de savoir combien de missiles possède Damas.
Très certainement moins que la flotte américaine ne possède de Tomahawk".
Se référant à une source du Pentagone, le Los Angeles Times rapporte qu'il est prévu d'attaquer au moins 50 sites stratégiques. Entre 300 et 500 missiles de croisière pourraient ainsi être lancés à partir des navires et des sous-marins américains dans les trois premiers jours des frappes.
"La flotte américaine possède des dispositifs qui permettent de rendre les navires pratiquement invisibles pour les missiles ennemis. Mais je suis convaincu que les Américains ne s'approcheront pas des côtes plus près que la distance de riposte - en réalité on ignore de quelle arme offensive dispose Damas", poursuit le général Boldyrev.
"Quoi qu'il en soit, les Américains n'utiliseront pas des missiles intercontinentaux. Ils pourraient raser Damas… mais il y a des millions de civils. Les moyens doivent être appropriés aux objectifs fixés - punir la Syrie, pas la rayer de la carte. La transformation d'un bombardement local en opération à part entière, qui plus est un conflit nucléaire, est exclue. Mais le conflit syrien pourrait dégénérer en guerre régionale. Après tout, l'Iran et l'Egypte pourraient s'ingérer dans le conflit du côté de la Syrie, tandis que le Qatar et l'Arabie saoudite s'en mêleraient du côté des USA et de leurs alliés. Obama ferait mieux d'annuler le bombardement, si c'est encore possible, au lieu d'essayer de deviner comment tout se terminera.
Cet espoir est très faible. Barack Obama a été soutenu par pratiquement tous les pays qui hésitaient jusqu'à présent. Le bombardement de la Syrie sans le mandat du Conseil de sécurité des Nations unies a été validé par l'Australie, le Canada, la France, l'Italie, le Japon, la Corée du Sud, l'Arabie saoudite, l'Espagne, la Turquie et le Royaume-Uni. L'Allemagne s'est même jointe à cette coalition à l'issue du sommet du G20.
[Source: Ria Novosti, Moscou, 10sep13]
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