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05jul13
À l'ONU, le Conseil toujours bloqué sur Homs bombardée
Les forces du régime syrien ont intensifié leurs bombardements sur Homs, a déclaré vendredi l'ONU, dont le Conseil de sécurité n'est toujours pas parvenu à adopter une déclaration demandant un accès humanitaire à la ville, faute d'accord de la Russie.
Moscou bloquait toujours vendredi l'adoption de cette déclaration, qui nécessite l'unanimité des 15 membres du Conseil, jugeant qu'il y avait "deux poids, deux mesures" dans le texte proposé par l'Australie et le Luxembourg. Selon la Russie, il devrait aussi être élargi à des villes assiégées par les rebelles syriens.
Quelque 4.000 civils sont pris au piège dans la vieille ville de Homs, dans le centre de la Syrie, un quartier sur lequel les forces de Bachar al-Assad, appuyées par des combattants du mouvement chiite libanais Hezbollah, ont lancé l'assaut le 28 juin.
"Selon des informations que nous venons de recevoir, le quartier d'al Khaldiya a été la cible d'intenses bombardements depuis les premières heures de la matinée. Ces attaques touchent maintenant l'intégralité de la vieille ville de Homs", a déclaré vendredi Farhan Haq, un porte-parole de l'ONU.
La commissaire aux droits de l'homme de l'ONU Navi Pillay est "très inquiète" des conséquences de l'assaut des troupes du régime sur la ville, a ajouté M. Haq.
Le projet de déclaration demande au gouvernement syrien d'autoriser les organisations humanitaires à accéder librement à Homs et de laisser sortir les civils "pris au piège".
La Russie, fidèle alliée du régime syrien, a souligné avoir proposé un autre texte, demandant un accès immédiat à Homs et aux villes de Nubul et Zahra, des enclaves chiites proches d'Alep.
"Nous regrettons que les propositions que nous avons faites aient été complètement ignorées", a réagi dans une déclaration transmise à l'AFP un porte-parole russe. "Il y a deux poids, deux mesures dans le texte qui circulait jeudi, et il n'a pas grand chose à voir avec des questions humanitaires", a-t-il ajouté, évoquant des civils "retenus à Homs par des groupes terroristes qui s'en servent comme boucliers humains".
Depuis le début du conflit en Syrie en mars 2011, la Russie s'est souvent opposée à des déclarations ou résolutions critiquant son allié syrien, y compris en mettant son veto à des résolutions.
[Source: El Watan, Afp, Alger, 05jul13]
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