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25mai13
L'armée pénètre dans une position rebelle clé près de Qousseir
L'armée syrienne a annoncé avoir pénétré samedi dans l'aéroport militaire de Dabaa, une position rebelle clé au nord de Qousseir, une semaine après le début de son offensive conjointe avec le Hezbollah contre cette ville stratégique.
Au Liban, le chef du mouvement chiite libanais Hassan Nasrallah a promis samedi à ses partisans la victoire dans la guerre en Syrie.
Sur le plan diplomatique, l'opposition syrienne, réunie à Istanbul, se montre réticente et surtout divisée au sujet d'une conférence internationale visant à réunir à Genève des représentants des deux parties, pour laquelle les préparatifs s'intensifient.
"L'armée syrienne s'est infiltrée à l'intérieur de l'aéroport de Debaa par le nord-ouest, après s'être emparée de la ligne de défense des rebelles. Les combats se déroulent désormais à l'intérieur", déclaré à l'AFP une source militaire.
Cet ancien aéroport se trouve à 6 km de Qousseir, sur la seule route au nord de la ville. D'après des militants, ce sont les forces spéciales de l'armée et le Hezbollah qui ont mené l'assaut.
Sur sa page Facebook, le militant Hadi al-Abbdallah, qui se trouve dans la ville, a lancé un cri désespéré. "O mon Dieu, Qousseir est détruite et brûle. Des centaines d'obus, de missiles tombent sur la ville".
La Tansikiyat (comité de coordination sur le terrain) de Qousseir a appelé à l'aide, également sur Facebook. "Si Qousseir tombe, nous nous relèverons plus. Aidez-nous, envoyez-nous de l'argent, de la nourriture et des médicaments".
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, qui s'appuie sur un réseau de militants et de sources médicales, les violences ont fait au moins 30 morts, essentiellement des combattants rebelles, samedi dans la zone de Qousseir.
Dans un message, le chef par intérim de l'opposition syrienne, George Sabra, a déclaré à Istanbul: "Des milliers d'Iraniens et leurs collaborateurs terroristes du Hezbollah ont envahi la Syrie".
"Gestes de bonne volonté"
"Je dis aux gens honorables, aux moujahidine, aux héros: comme je vous ai toujours promis la victoire, je vous en promets une nouvelle", a déclaré le chef du Hezbollah lors d'une cérémonie tenue à Machghara, dans le sud-est du Liban, à l'occasion du 13ème anniversaire du retrait israélien du Liban.
"La Syrie, c'est la protection arrière et le support de la résistance. La résistance ne peut rester les bras croisés quand sa protection arrière est exposée et quand son support se brise. Si nous n'agissons pas, nous sommes des idiots", a-t-il souligné.
Pour Ghassan al-Azzi, professeur de sciences politiques à l'Université libanaise, "les Iraniens ont demandé au Hezbollah de s'engager une fois pour toute et de façon publique car cette guerre doit décider de l'avenir de l'alliance entre l'Iran et la Syrie et peut-être de toute la région".
Le mouvement chiite a dépêché 1.700 hommes pour la bataille de Qousseir, selon une source proche de l'organisation.
Pendant les combats, les préparatifs se poursuivent en vue d'une conférence internationale de paix dite "Genève II".
Si le régime a donné, selon la Russie, son "accord de principe" pour participer, l'opposition est très hésitante à s'engager dans des négociations alors qu'elle est en perte de vitesse sur le terrain.
Elle est en outre divisée en raison de la guerre d'influence des puissances régionales, avec d'un côté l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis qui veulent élargir la coalition pour réduire l'influence des Frères musulmans et de l'autre la Turquie et le Qatar qui soutiennent la confrérie islamiste.
Lundi, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius reçoit à Paris ses homologues américain John Kerry et russe Serguei Lavrov pour évoquer cette conférence initiée par Washington et Moscou.
Lundi également, le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UE doit se prononcer sur une levée de l'embargo sur les armes à destination de l'opposition syrienne. Plusieurs pays, comme la Suède et l'Autriche, y sont farouchement opposés.
A New York, Israël a adressé un courrier à l'ONU accusant la Syrie de chercher à provoquer un conflit, quelques jours après un nouvel incident sur le plateau du Golan dont les deux pays se rejettent la responsabilité.
[Source: El Watan, Afp, Alger, 25mai13]
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