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30sep14
Les parlementaires russes refusent de coopérer avec les Etats-Unis et Chypre
Les parlementaires russes ont renoncé à participer au conseil d'affaires russo-américain, en raison des sanctions adoptées par Washington contre la Russie, écrit mardi le quotidien Izvestia.
Les sénateurs russes ont également suggéré de suspendre leur travail actif dans les pays de l'Union européenne les plus agressifs envers Moscou et les Russes.
C'est le président par intérim du comité des affaires étrangères, Vladimir Jabarov, qui a annoncé l'annulation de cette visite aux Etats-Unis, en réponse à la politique américaine de sanctions et selon les recommandations du ministère des Affaires étrangères de s'abstenir de tels voyages officiels.
"Il n'y a jamais eu d'importantes relations interparlementaires avec les États-Unis, et tenter aujourd'hui serrer la main des Américains à la moindre opportunité ne semble pas correct, après que le président américain a qualifié la Russie de principal danger mondial après le virus Ebola", a expliqué le vice-président du comité des affaires étrangères Andreï Klimov.
Les sénateurs ont également proposé de renoncer à la création d'un groupe de travail pour la coopération parlementaire avec le parlement de Chypre, dont les autorités font l'objet d'un contrôle très ferme des USA.
"Sous la pression des Américains, la Banque centrale de Chypre a accepté d'émettre jusqu'à 1 milliard d'euros à des conditions extrêmement défavorables pour les entrepreneurs russes qui l'ont rejointe après la faillite de la banque Laiki: ils ont obtenu 18% au lieu de 84%. Toutes les démarches sont hostiles. Il y a une semaine, des hommes d'affaires russes ont rencontré l'ex-président du pays qui a expliqué les actes des autorités officielles par la pression des USA", a déclaré le sénateur Igor Morozov, qui a préconisé de renoncer pour l'instant à la création d'un groupe de travail.
Cette proposition a également été soutenue par les sénateurs. Vladimir Jabarov a rappelé l'échec d'un groupe de travail pour la coopération avec l'Autriche, avec laquelle il n'existe aucune perspective de développement des relations parlementaires pour l'instant.
Le député et ambassadeur Vassili Likhatchev est du même avis que le sénateur et estime que les sanctions contre la Russie ont atteint leur point culminant.
"Dans les jours à venir l'UE prendra d'importantes décisions à Bruxelles en se basant sur l'analyse politico-économique, qui est en réalité très difficile en Europe. Cela montre qu'en prenant des décisions politiques majeures à la demande de Washington, l'UE n'a pas évalué leurs conséquences. Aujourd'hui, alors que l'hiver s'approche et que les USA déplacent leur politique au Moyen-Orient, les Européens se retrouvent seuls face aux conséquences de leurs décisions", souligne le député.
D'après lui, dès janvier, la tendance des relations UE-Russie devrait redevenir positive.
Le président de l'Institut de recherches politiques Sergueï Markov estime "qu'en renonçant aux contacts avec les USA, le Conseil de la Fédération a pris la bonne décision".
"Nous sommes depuis longtemps en état de guerre froide avec les États-Unis, nous sommes même entrés dans une situation de guerre hybride : la combinaison de sanctions et de guerres diplomatique, économique et médiatique. Moscou a très mal pris le discours de Barack Obama, hyper-agressif et presque inadéquat. La Russie subit aujourd'hui une agression violente de la part du "parti de la guerre" de Washington", explique l'expert. Selon ce dernier, Moscou doit aujourd'hui marquer une pause et dialoguer seulement avec les pays qui présentent des perspectives de coopération.
[Source: Ria Novosti, Moscou, 30sep14]
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