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24jan14
La Russie achète des bathyscaphes canadiens pour explorer les abysses
La Russie va utiliser pour la première fois des sous-marins habités d'origine étrangère, écrit vendredi le quotidien Izvestia.
Un représentant haut placé de la marine a expliqué qu'avant la fin de l'année l'armée achèterait deux bathyscaphes canadiens ARS-600 capables de naviguer jusqu'à 1 500 mètres de profondeur. En 2016-2017, elle devrait recevoir encore deux de ces appareils d'exploration abyssale.
Les complexes sous-marins mobiles ARS-600 seront construits sur la base du DeepWorker, de la compagne canadienne Nuytco Research. Dans sa version biplace l'ARS-600 pèsera un peu plus de 3 tonnes. Il plongera en profondeur pour observer le site d'un incident et transmettra des images en haute définition vers la surface pendant huit heures. En outre, les ARS-600 pourraient être utilisés dans des opérations antiterroristes et pour travailler avec les navires et avions naufragés. Le sonar de l'engin permet effectivement d'identifier des explosifs.
"Il y a beaucoup d'explosifs en mer. Jusqu'à présent des navires naufragés contiennent encore des munitions. Beaucoup ont été détruits aux abords des itinéraires de navigation. Des torpilles et des mines se perdent fréquemment lors des exercices et on retrouve aussi des bombes aériennes en profondeur", explique le capitaine de corvette Andreï Nikolaev. L'expert souligne également que les appareils sous-marins non habités sont inférieurs aux engins habités en termes de précision et de capacité de réaction opérationnelle aux changements de situation.
L'image 3D transmise par le sonar est assez particulière - seule une personne entraînée pourra identifier ce qui se trouve dans la zone de recherche. Quatre spécialistes de la marine ont suivi une formation spéciale pour utiliser cet appareil, au centre de recherche Krylov. Ils peuvent désormais former d'autres spécialistes.
Selon les documents relatifs au projet, un complexe ARS-600 coûte près de 310 millions de roubles, soit environ 7 millions d'euros. Deux appareils - monoplace et biplace - sont déjà prêts.
Le vice-amiral à la retraite Vladimir Zakharov a souligné que ce matériel étranger était nécessaire afin de construire à terme de tels engins en Russie. "Nous achetons également des porte-hélicoptères Mistral avec transfert de technologies. C'est la même chose dans le cas présent : voir, étudier, comparer et profiter de l'expérience", a-t-il déclaré.
[Source: Ria Novosti, Sotchi, 24jan14]
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