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20oct16
Mali: «c'est un problème de mouvements» émergés après l'assassinat de Kadhafi
Il y a cinq ans, Mouammar Kadhafi a été assassiné. Dès lors, le chaos perdure non seulement en Libye, mais aussi en dehors, comme au Mali. Le Mali, où la France est toujours militairement engagée dans le cadre de l'opération Barkhane, un engagement que Manuel Valls a assuré vouloir maintenir «tant que la menace djihadiste continuera de peser».
En janvier 2013, François Hollande a lancé l'opération Serval pour contrer l'avancée sur Bamako des djihadistes d'al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO).
Si à l'époque les médias faisaient le lien entre l'effondrement du régime de Kadhafi et l'arsenal des djihadistes qui provenaient des réserves de l'ancien dirigeant libyen, Dominique Trinquant, général de brigade à la retraite, relativise, dans un entretien à Sputnik, quant au fait que la responsabilité du chaos au nord-Mali ne revienne qu'aux seuls armements.
« Ce n'est pas un problème d'armes, c'est un problème de mouvements. Les armes circulent — il ne s'agit pas d'armes sophistiquées, il s'agit de kalachnikov et de mitrailleuses, rarement d'autres chose et de missiles. Alors les identifier comme venant de Mouammar Kadhafi me parait un peu exagéré. Il est certain que le sud de la Libye est devenu un vide que les djihadistes ont infiltré », a affirmé M. Trinquant.
Si la France lutte activement contre les djihadistes au Mali et dans les pays de la bande sahélo-saharienne via l'opération Barkhane, qu'en est-il de ceux qui sévissent et se développent en Syrie? Pour le général Dominique Trinquant, la Syrie est aussi déstabilisée par ce flot dit des « Printemps arabes », mais, dans le même temps, la Syrie est un tout autre théâtre d'opérations.
« En Syrie, le problème est totalement différent. On change de stratégie. Je rappelle que la France n'est quasiment pas présentée en Syrie et donc la lutte contre le terrorisme en Syrie est extrêmement compliquée. La France participe à des frappes en Syrie, mais depuis que l'ambassade de France est fermée, les liens de renseignements et de communication ont été coupés, ce qui fait l'objet de beaucoup de critiques en interne en France », a fait valoir le général.
[Source: Sputnik News, Moscou, 20oct16]
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