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19jan13
Le ministre de l'Énergie et des Mines au chevet des blessés : Fort moment d'émotion
La clinique El-Azhar de Dély Ibrahim, à Alger, a vécu hier une effervescence inhabituelle au moment où une dizaine de blessés de l'attentat terrorisme de la base vie d'Aïn Amenas ont été transportés pour des soins.
Au total, deux Algériens et trois Philippins, touchés à la jambe, au dos et au visage, sont en soins intensifs et en réanimation au niveau de la clinique de Dély Ibrahim. Deux jeunes Algériens blessés, l'un médecin et le second cadre dans la zone de gaz de Sonatrach.
Le ministre de l'Énergie et des Mines a été hier au chevet de ces rescapés pour s'enquérir de leur état de santé, leur remonter le moral et leur exprimer sa solidarité en ces moments difficiles.
Un jeune cadre algérien, originaire d'El-Oued, revient sur ce qu'il a vécu durant l'attentat terroriste : «Il était 6h30, ce matin du 16 janvier, quand subitement j'entendis, de l'intérieur de ma chambre, des coups de feu et des rafales de balles provenir de partout. Des balles traversèrent la fenêtre de ma chambre et m'atteignent à la jambe. La déflagration fait sauter la porte. À terre, blessé, ignorant tout de ce qui vient de m'arriver, je vois un autre collègue, de nationalité étrangère, par terre, baignant dans son sang quand une autre balle le toucha.»
Comment cela s'est-il passé ? lui demanda le ministre, qui a pris le soin auparavant de le soutenir moralement et de prendre des informations sur son état de santé et de sa prise en charge.
Ému, les larmes aux yeux, le jeune homme raconte ce qu'il a observé, révélant que les terroristes, au nombre de quatre ou cinq, défonçaient les portes des chambres et tiraient sur tout ce qui bougeait, sans distinction. «Un terroriste a sommé son compère de tirer sur un autre étranger allongé par terre et déjà blessé à la tête.»
Il faut dire que les terroristes avaient ligoté les mains des travailleurs étrangers, une position qui ne leur donne aucun mouvement.
Le jeune homme, visiblement encore sous le choc, poursuit son récit avec minutie. Le temps semblait figé pour lui. «La confusion s'installe parmi les assaillants au milieu des coups de feu, de téléphones et de contacts entre eux et avec ceux des autres groupes présents dans les différentes zones du site.
Après un moment, ils se sont éloignés en direction des chambres fracassant les portes à la recherche des étrangers, des expatriés comme ils les appelaient. Durant ce laps de temps, je me suis démené en rampant vers ma chambre pour rejoindre mes collègues où nous nous sommes regroupés.
Nous sommes restés dans cette situation pendant presque quarante heures, alors que les combats faisaient rage et sans répit. Et c'est seulement hier matin que nous avons pu être libérés par les forces spéciales algériennes en prenant toutes les précautions de sorte à éviter les pièges des terroristes.»
Dans une autre salle de soins, au niveau de la réanimation, d'autres blessés sont pris en charge. Ce sont trois travailleurs philippins, touchés au visage, au niveau de la cuisse et au corps, nécessitant des interventions. Ils ont été attaqués par seize terroristes au moment où ils se dirigeaient vers leurs voitures en se préparant à aller au travail.
L'un deux raconte qu'étant atteint, il est tombé au sol et ne pouvait fuir. «L'intervention des militaires algériens nous a permis d'être sauvés avant de nous conduire à l'hôpital d'Aïn Amenas, puis à Alger où nous recevons les traitements et les soins nécessaires.»
[Source: Par Houria A., El Moudjahid, Alger, 19jan13]
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