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25fév17
Des milices rivales s'affrontent à Tripoli
Cet incident aurait été à l'origine des combats entre la milice Martyr Al Barki, basée au camp de la police militaire à Bouslim, et celle de Ghniwa, basée au camp des forces d'intervention.
Chaque groupe a dressé des monticules de sable devant son camp. Jusqu'à hier, en milieu d'après-midi, les positions n'ont pas changé, malgré l'échange intensif de coups de feu, qui ne s'est arrêté que le temps de la prière du vendredi. Le porte-parole du Croissant-Rouge libyen, Mohamed Misrati, a lancé des appels de détresse, disant que ses équipes n'arrivent pas à se frayer un chemin pour évacuer les blessés et les civils pris au piège dans la zone de combats.
Si des dizaines de familles sont parvenues à fuir certaines zones du quartier Bouslim, les habitants des immeubles de la cité Naceur sont bloqués. Ces derniers se sont retrouvés dans l'épicentre de l'échange des tirs. Plusieurs obus sont tombés sur les zones habitées. Ainsi, Souk Moutawakil des vêtements a été complètement incendiés, le souk des tapis de Bouslim a été partiellement atteint, tout comme l'hôpital de chirurgie. Les immeubles de la cité Naceur ont été les plus touchés par les combats. Un obus a même atteint un immeuble sur l'avenue de la République, relativement loin du quartier Bouslim.
Des personnes jointes sur place parlent déjà de 13 morts, dont des civils. Elles ont attiré l'attention sur des scènes de pillage et de vol par des hommes armés sur des maisons délaissées par leurs occupants.
Ces combats traduisent l'état d'instabilité générale à Tripoli, où ce sont les milices qui font la loi. Les multiples milices du quartier Bouslim ne se sont jamais alignées sur les décisions gouvernementales, en matière de sécurité. Il y avait juste un compromis pour ne pas s'opposer par les armes à l'entrée du gouvernement de Fayez El Sarraj. L'incident d'hier est survenu parce que les milices Martyr Barki de Bouslim considèrent que «l'unité de la sûreté centrale a dépassé ses prérogatives». Un indice de plus qui prouve que la situation est vraiment explosive à Tripoli.
[Source: Par Mourad Sellami, El Watan, Alger, 25fév17]
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