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17mai15
L'agression en Irak : le mensonge prescrit
Un scandale grandiose a couronné la guerre victorieuse. Le prétexte pour l'agression contre l'Irak s'est avéré forgé de toutes pièces et l'agression a allumé l'incendie de violence dans la région.
Le président américain Bush et le premier ministre britannique Blair ont déployé les efforts titanesques pour persuader le monde qu'il existait des armes de destruction massive en Irak. La moindre tentative de le mettre en doute était considérée comme un coup direct infligé au bien-être mondial. Les services spéciaux américains ayant découvert les armes, on n'a pas besoin de preuves. Les médias occidentaux décrivaient avec entrain les horreurs qui déferleraient sur le monde si l'on n'arrêtait pas Hussein. Cependant, en plus de convaincre ses partisans, il est nécessaire d'imposer les opinions aux adversaires. Un tel mécanisme conçu depuis longtemps est appliqué régulièrement, souligne le chef du département des guerres informationnelles du Laboratoire des développements prometteurs Igor Nejdanov:
Ils partagent la région en plusieurs groupes d'influence qu'ils confrontent les uns contre les autres s'ils ne sont pas opposés. Ils agissent dans leur intérêt. Les médias sont manipulés de la même manière dans divers pays. Les méthodes varient depuis les provocations jusqu'à l'illusion de soutien d'un tel ou tel événement ou leader. J'insiste: ce n'est que l'illusion. Il n'y a pas en réalité de soutien mais de multiples commentaires qui s'entremêlent dans les éditions le plus souvent citées donnent l'impression que ce point de vue soit le plus correct, le plus partagé.
Les sensations surgissent l'une après l'autre au début des années 2000. La prétendue menace de fabrication par l'Irak des armes chimiques, biologiques et nucléaires. Les Américains avouent plus tard que ces accusations étaient dénuées de fondement. L'histoire de mille tuyaux d'aluminium que l'Irak tente, soi-disant, d'acheter en vue de fabriquer l'uranium pour les bombes voit le jour en septembre 2002. Washington dira plus tard en répondant aux doutes à ce sujet qu'il était induit en erreur. Il convient d'évoquer l'histoire concernant l'uranium nigérien: les experts de l'AIEA ont constaté que les documents sur la transaction étaient falsifiés. Or, le travail « correct » avec les journalistes au début de l'agression et pendant l'opération a permis de raffermir l'image de l'ennemi. Les efforts en Irak étaient déployés sur plusieurs volets, se souvient le chef du Secteur des études caucasiennes de l'Institut russe d'études stratégiques Arthur Agaev:
Force est de reconnaître que les Américains vérifient minutieusement l'arme informationnelle qu'ils emploient et parviennent à réaliser l'objectif fixé. Ils violent les lois comme cela a été fait au début de l'agression. 00:01:36 Ils ont pris pour base l'articulation de la prétendue ligne de délimitation entre le noyau et la brèche. Une partie de la société irakienne est le noyau, l'autre -- la brèche.
L'intervention armée en Irak a commencé en mars 2003. Il a été prouvé dans le compte rendu diffusé une année après au Congrès des Etats-Unis: il n' y a pas eu d'arsenaux d'armes biologiques et chimiques, le programme nucléaire irakien a été suspendu en 1991. Les armes chimiques ont été détruites la même année. Bush et Blair le savaient avant le début de l'opération et auraient pu constater l'absence de menace. Or, l'aspiration à déchaîner une guerre a pris le dessus.
[Source: Sputnik News, Moscou, 17mai15]
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