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28juil15
Cacophonie internationale autour des célébrations du 3 septembre en Chine
Le ciel de Pékin sera certainement dégagé le 3 septembre, mais les nuages diplomatiques autour de la fête de la Victoire sur le Japon s'accumulent, écrit mardi 28 juillet le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
La Chine a envoyé des invitations à une cinquantaine de pays et a déjà reçu la réponse positive des dirigeants de la Russie et d'autres pays membres de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), qui y assisteront et enverront leurs propres unités. L'Occident hésite, qui craint que les festivités prennent un ton antijaponais. Les chefs de gouvernement de l'Allemagne et du Japon se rendront en Chine, mais seulement après cette date. Séoul voudrait participer aux célébrations mais Washington s'y oppose. Les invitations ont été envoyées aux dirigeants des deux Corées -- leur rencontre pourrait être un pas vers la réconciliation.
Les festivités de Pékin seront sans doute un grand rendez-vous international. Le logotype de l'événement a été rendu public en prévision de la fête que la Chine qualifie de "70e anniversaire de la Victoire dans la guerre de résistance du peuple chinois contre les envahisseurs japonais et dans la Seconde Guerre mondiale".
Les autorités feront en sorte que l'air soit propre pendant la fête, alors qu'un brouillard de pollution recouvre en général les grandes villes. Pékin, Tianjin, les provinces de Shanxi, Hebei, Shandong et la Région autonome de Mongolie intérieure, comme pendant le sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) en 2014, prendront des mesures contre la pollution provoquée par les usines et les voitures.
Le secret des participants aux festivités reste bien gardé. Des invitations ont été envoyées à une cinquantaine de dirigeants, mais certains d'entre eux ne viendront certainement pas parce que cette fête aura une orientation nationaliste et anti-japonaise, rapporte le quotidien South China Morning Post se référant aux sources diplomatiques.
Pékin a déclaré que les festivités ne visaient aucun pays en particulier. Mais les dirigeants occidentaux ne veulent pas être vus aux côtés du président chinois Xi Jinping, car cette fête servirait la propagande nationaliste plutôt que la réconciliation.
Pour l'instant, seul le président russe Vladimir Poutine et les dirigeants des pays membres de l'OCS ont confirmé leur présence. Selon certaines sources, la chancelière allemande Angela Merkel ne sera pas présente aux festivités mais se rendra à Pékin début septembre. Ce sera également le cas du premier ministre japonais Shinzo Abe.
Les relations entre Tokyo et Pékin se sont aggravées à cause du litige insulaire en mer de Chine orientale et de l'appréciation ambiguë que donne le Japon des résultats de la Seconde Guerre mondiale -- au lieu de condamner l'agression sans équivoque. Pékin a donc décidé de rappeler Tokyo la déclaration de Potsdam du 26 juillet 1945, exigeant la capitulation inconditionnelle du Japon et la punition de tous les criminels de guerre.
On ignore également si les dirigeants des deux Corées Kim Jong-un et Park Geun-hye se rendront à Pékin. Selon le site Diplomat, on leur suggère de venir personnellement et d'envoyer également des troupes militaires pour défiler sur la place Tiananmen. On ne connaît pas la réaction de la Corée du Nord. Mais celle du Sud et la Chine développement activement leur coopération économique et ont établi des liens politiques étroits. On rapporte que la présidente sud-coréenne voudrait venir en Chine, mais que les USA s'y opposent. Ce qui est regrettable car la rencontre de ces deux dirigeants aurait pu servir à relancer le dialogue intercoréen.
[Fuente: Sputnik News, Moscou, 28juil15]
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