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14fév13
Le PIB français a reculé de 0,3% au quatrième trimestre 2012
Le produit intérieur brut français s'est replié de 0,3% au quatrième trimestre 2012, et la croissance est nulle sur l'ensemble de l'année, a annoncé jeudi l'Institut national des statistiques et des études économiques. L'Insee, qui avait tablé sur une chute du PIB de 0,2% au quatrième trimestre, a également révisé ses estimations pour les trimestres précédents, avec de légers infléchissements au premier et deuxième trimestres, et une augmentation de 0,1% seulement au troisième. Sur l'ensemble de l'année, la croissance est de zéro, soit un net recul par rapport à 2011 où la croissance annuelle avait été de 1,7%.
Cette stagnation va compliquer la tâche du gouvernement qui tablait sur 0,3% de croissance annuelle en 2012 pour ramener le déficit public à 4,5% du PIB. Une mauvaise nouvelle alors que l'objectif d'arriver à 3% en 2013, conformément aux engagement européens de la France, est désormais considérée comme hors de portée par la plupart des économistes. Malgré une arrivée dans 2013 sans élan, prévisionnistes et institutions économiques prévoient néanmoins un rebond léger début 2013, et un peu plus conséquent au second semestre, éloignant la perspective d'une récession (deux trimestres consécutifs de baisse du PIB).
Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a convenu jeudi que la prévision du gouvernement d'une croissance à 0,8% en 2013 «devra être repensée» au vu de ces mauvais chiffres. «Nous constatons que le chiffre de la croissance n'est pas bon pour 2012, autour de zéro, et donc nous savons aussi que la croissance 2013 devra être repensée», a déclaré le ministre sur France 2.
Interrogé sur un éventuel plan d'austérité pour parvenir à tenir quand même les engagements européens de réduction des déficits à 3% du PIB en 2013, Moscovici a rappelé que la politique menée par le gouvernement était «sérieuse, c'est une politique de lutte contre les déficits». «Mais je ne souhaite pas qu'elle condamne le pays à la récession», a-t-il expliqué. «Je pense qu'il ne faut pas ajouter de l'austérité aux difficultés d'aujourd'hui», a-t-il insisté.
Il a décrit les prochaines étapes : publication de nouvelles prévisions par la commission européenne le 22 février, puis discussions au niveau européen au printemps. «La commission européenne peut décider de nous accorder un délai», pour atteindre l'objectif des 3%, a-t-il estimé, en refusant d'en faire la demande pour l'instant. «Ce que la commission européenne attend, c'est le sérieux, il est là, c'est de vérifier que l'effort structurel est là et il est fait de manière plus puissante, considérable, sans précédent, ça n'avait pas été fait par les gouvernements précédents», a-t-il justifié.
[Source: Par AFP, Liberation, Paris, 14fév13]
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