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25juil16
Manipulations et fausses informations dans le journal bolivien Nuevo Sur
Les descendants de Malinche
Fernando Barral Zegarra signe un article intitulé Les Guaranis ont reçu 2,5 millions de bolivianos pour une route abandonnée, publié dans le journal Nuevo Sur le 18 juillet 2016.
C'est grave pour un journaliste de ne pas respecter l'éthique.
Dans ce cas, l'information est totalement fausse (adjectif qui, dans la première acception donnée par la version électronique du Larousse, signifie : "Qui est contraire à ce qui est vrai, qui comporte une erreur, qui manque de justesse, de logique, ou qui n'est pas justifié par les faits"). Cette fois-ci, c'est encore plus grave, car la véritable cause de ce qui est arrivé au "couloir abandonné" est laissée de côté, laissant seulement voir au lecteur ce que les Guaranis ont empoché.
Fernando Barral Zegarra ment sans vergogne car il sait parfaitement ce qu'il s'est passé dans l'affaire du "couloir", dont la fermeture, et non l'abandon, a été décidée unilatéralement et personnellement par Roberto Ruiz Bass Werner |1|, qui en a pris la responsabilité et a causé au gouvernement départemental de Tarija une perte d'au moins 30 millions de dollars. Avec cette décision, Tarija s'est retrouvée exclue du projet du couloir bi-océanique presque irrémédiablement. [Voir document complet en espagnol http://www.derechos.org/nizkor/bolivia/doc/tarija1439.html]
Le projet en question concerne deux tronçons de route : celui reliant Serranía Tapecua à Zapaterambia, à charge de l'association momentanée Integral, et l'autre reliant Zapaterambia à Itaguazuti, à charge de l'association entrepreneuriale Dorado. Les deux tronçons font partie d'un projet de la Banque interaméricaine de développement (BID) adopté par le gouverneur Cossio, avec le feu vert du Congrès, pour lequel les propriétaires de la Terre communautaire d'origine (TCO) Itika Guasu ont été consultés, précisement pour remplir les conditions exigées par la BID. C'est le premier projet qui respecte les dispositions de la Convention 169 de la OIT et il a fait l'objet d'un accord signé par l'APG IG le 8 septembre 2009 intitulé Accord souscrit entre l'Assemblée du peuple guarani Itika Guasu et la Préfecture du Département de Tarija. [Voir texte du document complet en espagnol http://www.derechos.org/nizkor/bolivia/doc/tarija1438.html]
L'article 8 de cet accord disposait que les entreprises adjudicataires devraient effectuer un apport volontaire au "Fonds de développement social" bénéficiant aux communautés de l'APG IG. Cet apport serait de 1.365.000 bolivianos pour le tronçon Serranía Tapecua-Zapaterambía et de 1.148.000 bolivianos pour le tronçon Zapaterambia-Itaguazuti. Les délais des payements avaient même été déterminés.
Les entreprises n'ont jamais effectué les versements. Pis encore, elles ont formellement et par écrit refusé de verser quoi que ce soit, dans des lettres datées de septembre 2011. La Préfecture, puis le gouvernement départemental, n'ont pas non plus déboursé la quantité convenue. Cette question a été rapportée et abordée au cours de plusieurs assemblées de Mburuvichas de l'APG IG et est donc connue de toutes les communautés.
Walter Ferrufino
Hugo ArebayoLe journaliste Fernando Barral Zegarra a publié et diffusé une information fausse sans avoir cherché à savoir si cette dernière était réelle, certaine, et donc vraie.
Sa vénalité morale et intentionnée se confirme, car son information lui provient d'un fonctionnaire du gouvernement provincial d'O'Connor qui, comme tout le monde le sait à Entre Ríos, du premier balayeur de rue jusqu'au dernier policier, fait partie du groupe mafieux dirigé par Walter Ferrufino.
Il s'agit d'Hugo Arebayo qui, non seulement ment mais en plus diffame, dans le but d'extorquer et de voler. Son objectif est de mettre la main sur le Fonds de développement qui, déjà à l'époque de l'accord sur les deux tronçons routiers, était l'une des aspirations des communautés d'Itika Guasu.
Fernando Barral Zegarra est parfaitement au courant de tous ces faits car ils sont publics et il sait également que le 12 juillet 2016, au cours d'une Assemblée du peuple guarani de toute la Bolivie, il a été clairement établi qu'Hugo Arebayo est un simple usurpateur qui cherche à détruire l'APG IG. Il commet donc un délit pénal aux yeux de notre législation, et viole aussi gravement la juridiction autochtone originaire, le droit des peuples autochtones et l'article 122 de la Constitution politique de l'État qui stipule que "[l]es actes effectués par des personnes qui usurperaient des fonctions qui ne leur incombent pas ou qui exerceraient une juridiction ou un pouvoir qui n'émane pas de la Loi sont nuls".
Le journaliste, non content de privilégier une information provenant d'une source fausse (dans le sens de la neuvième acception donnée par le Larousse : "Qui se fait passer pour ce qu'il n'est pas, qui n'est pas conforme au nom qu'on lui donne ou qu'il porte"), cette dernière ayant été sanctionnée pour ses actes illégaux (concrètement, pour avoir grugé les communautés) et ne pouvant représenter aucune communauté guarani où que ce soit en Bolivie, répand des accusations sans aucune preuve, dans le seul but de dénigrer et d'extorquer le peuple guarani de Bolivie.
Certificat officiel démontrant la falsification du titre d'avocat (en espagnol)
Cliquez pour agrandirHugo Arebayo, avec l'aide d'un faux (dans le sens de la neuvième acception du Larousse : "Qui se fait passer pour ce qu'il n'est pas, qui n'est pas conforme au nom qu'on lui donne ou qu'il porte") avocat du nom de Marco Antonio Cardozo Jemio - le ministère de la Justice a certifié qu'il ne possède pas de titre d'avocat - qui agit en tant que "représentant de l'APG IG", ont initié plus de vingt fausses (au sens juridique) procédures pénales afin de voler (dans le sens de la première acception du Larousse : "Prendre, s'approprier quelque chose qui est le bien d'autrui par la ruse ou par la force"), falsifiant pour cela des mandats notariés et d'autres documents, et ont été jusqu'à extorquer le Banco do Brasil à la manière des gansters et des mafieux.
Document prouvant la tentative de vol de 500.000$ du Fonds d'investissement Itika Guasu
Cliquez pour agrandirLeurs agissements illégitimes les ont même poussé à se rendre au Brésil pour y retirer la totalité de l'argent du Fonds d'investissement Itika Guasu. Comme cela leur a été refusé, ils ont fourni un document, après avoir usurpé des signatures, pour s'approprier 500.000 dollars du même Fonds. Ce sont des faits documentés dans une juriction pénale en dehors de la Bolivie.
L'"illustre" journaliste est parfaitement au courant de tout cela, puisque Hugo Arebayo a dit à qui voulait bien l'entendre qu'ils avaient pu accéder "aux sous" des Guaranis et que cette information a été publiée par les journaux de Tarija. Walter Ferrufino en a lui-même informé publiquement lors d'une manifestation dans la communauté de Ñaurenda.
Fernando Barral Zegarra sait parfaitement que ce "Fonds d'investissement Itika Guasu" a été constitué grâce à l'apport versé par l'entreprise Repsol SA au Fonds de développement et que la valeur de ce fonds au 1er juin 2016 était de 13.985.966,66 dollars, selon l'extrait de compte rendu public par Never Barrientos, seul représentant reconnu par les Guaranis de Bolivie comme dirigeant de l'APG IG.
Cette seule information démontre deux choses : un, que Hugo Arebayo ment et déforme la réalité à des fins de délinquance ; deux, qu'il n'a pas participé aux assemblées de Mburuvichas au cours desquelles il a été rendu compte en détail de la situation patrimoniale de l'APG IG, reprise dans des bilans effectués chaque année entre 2010 et 2015 inclus, lesquels ont été dûment audités par des auditeurs enregistrés auprès du Département de Tarija et déposés dans le système électronique d'impôts nationaux sans qu'aucune irrégularité n'ait été détectée. Il a été également certifié que l'APG IG est à jour dans le payement des impôts.
Les frais engagés par l'APG IG relèvent de la juridiction autochtone originaire de la TCO IG, d'où a été expulsé Hugo Arebayo, et ont de toute façon été autorisés par les Mburuvichas des communautés qui participent directement au contrôle des projets et des frais. Affirmer que les frais ont été arbitraires ou excessifs est une exagération mafieuse à laquelle il recourt sur instruction de son mandataire Walter Ferrufino.
Qu'Hugo Arebayo ne le sache pas n'est pas un délit, mais cela démontre son ignorance des us et coutumes en vigueur sur le territoire de la TCO IG, notamment du statut organique adopté à l'unanimité par les 36 communautés le 7 septembre 2013, au cours d'une assemblée à laquelle il était présent, où il a vu rejeter à l'unanimité sa demande visant l'abandon d'un tel document.
Inutile de dire que Fernando Barral Zegarra n'a ni utilisé ni recoupé cette information qui lui permettrait de savoir que les accusations sont fausses.
Cependant, je présume que son éthique journalistique est du même acabit que l'éthique de Walter Ferrufino, de Bass Werner et autres pontes de Tarija, qui non seulement n'ont pas recours aux valeurs éthiques, mais pensent que les utiliser est un signe de faiblesse et de manque de virilité.
Ils pensent et agissent en fonction de paramètres coloniaux et réactionnaires, où la vérité n'existe pas et où le pouvoir s'exerce par le biais de tout mécanisme, quel qu'il soit, peu importe son caractère bâtard, tant qu'il garantit la domination sur les autochtones et leur humiliation.
Il est évident que qualifier Fernando Barral Zegarra de journaliste est un excès que la langue autorise mais que la raison refuse.
Documents mentionnés dans cet article :
Document qui reflète la résolution unilatérale prise par Roberto Ruíz Bass Werner au sujet de la route bi-océanique (en espagnol)
http://www.derechos.org/nizkor/bolivia/doc/tarija1439.htmlAccord souscrit entre l'Assemblée du peuple guarani Itika Guasu et la Préfecture du Département de Tarija (en espagnol)
http://www.derechos.org/nizkor/bolivia/doc/tarija1438.htmlCertificat official qui démontre la falsification du titre de Marco Antonio Cardozo Jemio (en espagnol)
http://www.derechos.org/nizkor/bolivia/img/CardozoJemio.jpgDocument qui prouve la tentative de pillage de 500.000$ du Fonds d'investissement Itika Guasu (en espagnol)
http://www.derechos.org/nizkor/bolivia/img/intentorobo.jpgConfirmation des autorités de l'APG IG élues selon les us et coutumes
http://www.derechos.org/nizkor/bolivia/doc/apgig235.htmlDocument qui reflète le vote de 80 % des communautés de la TCO IG contre l'action frauduleuse de Hugo Arevayo et Walter Ferrufino
http://www.derechos.org/nizkor/bolivia/doc/apgig196.htmlTranscription de l'"Accord d'amitié et de coopération entre l'Assemblée du peuple guarani d'Itika Guasu et Repsol YPF E&P Bolivia S.A." (en espagnol)
http://www.derechos.org/nizkor/bolivia/doc/apgig195.html[Source: Par Irandey Tupapire, correspondant de Radio Nizkor à Guaye (Entre Ríos), 25juil16]
Notes:
1. Ex-Secrétaire exécutif du gouvernement départamental de Tarija sous l'administration intérimaire du Gouverneur Lino Condori. [Retour]
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