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Lettre de la Syrie au sujet du rapport du Secrétaire général sur l'application des résolutions par toutes les parties au conflit (S/2016/60)


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Nations Unies
Conseil de sécurité

S/2016/78

Distr. générale
4 février 2016
Français
Original : arabe

Lettres identiques datées du 26 janvier 2016, adressées au Secrétaire général et au Président du Conseil de sécurité par le Chargé d'affaires par intérim de la Mission permanente de la République arabe syrienne auprès de l'Organisation des Nations Unies

D'ordre de mon gouvernement, je souhaite vous faire part des observations qu'inspire à la République arabe syrienne le vingt-troisième rapport du Secrétaire général sur l'application des résolutions 2139 (2014), 2165 (2014), 2191 (2014) et 2258 (2015) du Conseil de sécurité (S/2016/60).

Le Gouvernement syrien rappelle les observations qu'il avait formulées dans des lettres identiques adressées au Secrétaire général et au Président du Conseil de sécurité au sujet de rapports antérieurs portant sur l'application des résolutions 2139 (2014), 2165 (2014), 2191 (2014) et 2258 (2015), et tient à souligner les points suivants :

1. Le Gouvernement rappelle à nouveau qu'il est résolu à coopérer avec les organismes des Nations Unies et les organisations internationales présentes en Syrie pour acheminer sur l'ensemble du territoire une aide humanitaire sans exception à tous les civils dans le besoin, touchés par la crise, conformément à la mission qu'il tient de sa constitution et aux dispositions de la résolution 46/182 de l'Assemblée générale. Il souligne également que, dans l'esprit des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, il continue de coopérer avec l'ONU et de coordonner ses opérations avec elle afin de lever les obstacles à l'acheminement des convois d'aide, tout en assurant la sécurité des travailleurs humanitaires et en veillant à ce que cette aide parvienne aux civils touchés par la crise et ne tombe pas aux mains de terroristes. Le Gouvernement rappelle également que le succès de l'acheminement de cette aide dépend au premier chef de la coopération manifestée par l'ONU, qui doit faire preuve de plus de transparence et éviter toute politisation, afin que les nobles objectifs de l'aide humanitaire puissent être atteints.

2. Le Gouvernement dénonce une fois encore la tentative faite par les auteurs du rapport d'attribuer exclusivement à l'ONU le succès de l'acheminement de l'aide humanitaire en 2015, alors qu'une partie du mérite lui en revient. C'est à se demander comment l'ONU aurait pu acheminer cette aide à des millions de civils dans la plupart des provinces syriennes sans la vaste coopération dont il a fait preuve et les facilités qu'il a accordées au fil des années aux organismes des Nations Unies et à d'autres organisations internationales, coopération qui demeure la pierre angulaire de l'acheminement de l'assistance humanitaire aux civils touchés, qui en ont besoin. L'aide logistique et la protection fournies par le Gouvernement sont essentielles pour faire aboutir tous ces efforts, comme en témoignent les chiffres avancés aux paragraphes 32 à 34 et 64 du rapport, d'après lesquels le Programme alimentaire mondial a été en mesure d'acheminer chaque mois une aide par le point de passage de Nousseïbin, malgré la tentative du Gouvernement turc d'y faire échec à maintes reprises. La coopération dont a fait montre le Gouvernement syrien à l'égard de l'ONU depuis le début de la crise a aidé cette dernière à mettre en œuvre les plans d'aide humanitaire au cours des années antérieures et à élaborer un plan d'aide pour 2016, en dépit des efforts visant à politiser le dossier et de l'insuffisance de fonds, qui s'explique par l'incapacité des donateurs de remplir leurs promesses.

3. Le Gouvernement s'étonne que le Secrétariat persiste à appliquer une démarche politisée depuis qu'il a commencé à établir ses rapports mensuels, malgré les faits nouveaux survenus au cours de la crise syrienne, ce qui porte à croire qu'il vit dans le passé, précisément dans les années 2013 et 2014, et continue de se fier dans ses rapports à des informations non étayées, y compris celles fournies par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), cite des comptes rendus douteux, dénués de tout fondement, fournis par des personnes et des parties qui n'ont aucune crédibilité et sont soumises au bon vouloir de services de renseignement hostiles à la Syrie. Le fait de servir les intérêts de certains États et d'appliquer la politique des deux poids, deux mesures, aux questions de défense des droits de l'homme porte atteinte à la mission confiée au HCDH. N'est-il pas répréhensible qu'aux paragraphes 5, 6 et 17 du rapport, les auteurs portent des allégations et citent des événements qu'ils ne sont pas en mesure de vérifier? Ne s'agit-il pas là de politisation? Le HCDH cherche clairement à proférer des accusations à l'encontre du Gouvernement et de ses alliés.

4. L'affirmation faite au paragraphe 6 au sujet de l'utilisation d'armes chimiques a pour unique objet de dépeindre le Gouvernement comme une partie qui trahit ses obligations internationales, ce qu'il réfute catégoriquement, affirmation qui, d'après lui, ne sert qu'à soutenir et défendre les terroristes. Les auteurs doivent adopter une démarche plus factuelle, éviter toute politisation et toute partialité à l'égard des groupes terroristes armés, aux fins du maintien de la paix et de la sécurité internationales, et adhérer aux principes directeurs concernant l'aide humanitaire annexés à la résolution 46/182 de l'Assemblée générale. Cela est d'autant plus vrai qu'après cinq ans environ, il est de notoriété publique que la crise syrienne a pour origine le terrorisme, qui est parrainé ouvertement ou subrepticement par l'Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar, soutenus par des États occidentaux hostiles à la Syrie, qui cherchent à porter atteinte à sa souveraineté et à son indépendance.

5. Le Gouvernement rejette une fois de plus le recours par le Secrétariat dans ses rapports à des expressions comme « groupes d'opposition armés non étatiques » ou « rebelles » pour désigner des groupes terroristes, comme cela est le cas aux paragraphes 6 et 7 et 9 à 12 et 15 du rapport, en vue de contourner les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité en matière de lutte antiterroriste et d'apaiser certains États Membres de l'ONU. Le Gouvernement rappelle que ces appellations et qualifications n'ont pas de fondement en droit international ou dans les instruments internationaux et ne font pas l'unanimité parmi les États Membres. Il rejette en outre les tentatives du Secrétariat de consacrer toute son attention dans ses rapports à l'organisation terroriste Daech au détriment de celle du Front Nosra, qui figure sur la Liste des individus, groupes, institutions et entités terroristes, tenue à jour par le Conseil de sécurité.

6. Le Gouvernement dénonce fermement la partialité du Secrétariat au paragraphe 16 du rapport en ce qui concerne l'aide apportée par la Fédération de Russie à l'État syrien dans sa guerre contre le terrorisme et rappelle que l'armée de l'air russe a fourni, à sa demande, une couverture aérienne pour soutenir les opérations de son armée en vue de libérer les zones contrôlées par des groupes terroristes armés. Le Gouvernement rejette également fermement la tentative du Secrétariat de mettre sur un même plan la lutte antiterroriste menée d'une part par les Forces armées arabes syriennes et l'armée de l'air russe et les pilonnages aériens effectués d'autre part par les forces de la coalition sous le commandement des États-Unis contre les infrastructures, les services et les installations gazières et pétrolières syriennes, une tentative qui confère une légitimité aux activités de la coalition qui portent atteinte à la Charte des Nations Unies sous prétexte notamment de lutter contre l'organisation terroriste Daech. Le Gouvernement dénonce le comportement du Secrétariat et réfute toutes les allégations concernant l'action menée par les forces syro-russes dans la lutte contre le terrorisme. Il est regrettable que les auteurs aient choisi, dans leur rapport, de se fier aux mêmes sources d'information tendancieuses et politisées qui servent à faire avancer les intérêts des pays de l'Occident consternés par les succès remportés grâce aux efforts conjoints syro-russes dans la guerre contre le terrorisme, qu'ils disent soutenir. L'affirmation des auteurs d'après laquelle les opérations militaires syro-russes visent des civils est dénuée de tout fondement. Le Gouvernement syrien affirme que toutes les opérations ont visé et continent de viser les groupes terroristes, leurs membres et leurs filières de ravitaillement.

7. Le Gouvernement réfute catégoriquement les affirmations faites au paragraphe 22 du rapport au sujet de frappes aériennes contre un certain nombre de secteurs dans la ville d'Edleb et souligne que ces activités sont conformes aux dispositions de l'Accord de cessez-le-feu portant sur quatre villes couvrant Zabadani, Madaya, Fouaa et Kafraya et leurs environs.

8. Depuis le début de la crise qui dure depuis près de cinq ans et a pour point de départ des actes de terrorisme fomentés depuis l'étranger, le Gouvernement s'efforce de trouver une issue pacifique qui tienne compte de l'amorce d'un dialogue intersyrien sous direction syrienne, en vue de réaliser les aspirations du peuple, parallèlement au combat mené contre le terrorisme. Aujourd'hui, à la veille de la tenue de la troisième Conférence de Genève sur la Syrie, le Conseil de sécurité doit demander aux États qui parrainent des groupes terroristes armés de s'abstenir de leur apporter un soutien et un financement, quels qu'ils soient, en application des dispositions des résolutions du Conseil relatives à la lutte contre le terrorisme et à l'élimination de ses sources de financement, tout particulièrement les résolutions 2170 (2014), 2178 (2014), 2199 (2015) et 2253 (2015).

9. Le Gouvernement continue de souligner le caractère futile de l'acheminement de l'aide à travers la frontière et dénonce encore une fois l'absence de transparence des auteurs du rapport, face à la question. Les notifications adressées au Gouvernement manquent de précision sur le nombre de bénéficiaires de l'aide et sur les parties qui s'occupent de la collecter pour la distribuer aux populations civiles dans le besoin. Par conséquent, le Gouvernement n'a pas d'informations suffisantes sur la manière dont l'aide humanitaire est distribuée et les parties qui s'en chargent. Ce qui est certain, c'est que l'aide acheminée à travers la frontière tombe entre les mains de terroristes armés qui se l'attribuent, la redistribuent à leurs membres ou la revendent à des prix exorbitants sur le marché noir. Le Gouvernement tient à souligner à cet égard que le régime et les services de renseignement turcs utilisent les convois d'aide humanitaire qui traversent la frontière pour faire passer des armes destinées à des groupes terroristes armés dont ils se servent comme supplétifs.

10. Le Gouvernement réaffirme une fois encore que l'ONU n'est pas en mesure d'acheminer une aide humanitaire dans les zones difficiles d'accès. Il a déjà clairement indiqué qu'elle avait tardé à donner suite à plus de la moitié des autorisations qu'il lui avait accordées en avril et en juin 2015 en vue de l'organisation de convois conjoints pour l'acheminement de l'aide dans des zones difficiles d'accès, ce qui explique principalement son manque d'accès à d'autres secteurs. Il cite également l'absence de transparence manifestée par l'ONU à l'égard du Gouvernement au sujet de l'organisation des convois et notamment d'évoquer, lorsqu'elle cherche à donner suite aux autorisations, les difficultés qu'elle rencontre, ce qui aurait été l'occasion de les aplanir.

11. D'après le Gouvernement, le fait que l'ONU n'envoie pas de convois d'aide conjoints dans certains secteurs ne veut pas dire que d'autres organisations internationales n'y parviennent pas. Il s'étonne de la clameur suscitée par la question des convois d'aide, d'autant qu'aux paragraphes 35, 36 et 39 et 55 à 57 du rapport du Secrétaire général, il est indiqué que les convois de l'ONU, conjoints ou individuels, sont arrivés dans nombre de zones difficiles d'accès, grâce à l'aide et à la coopération apportées par les autorités syriennes. Il rappelle qu'il a accédé à nombre de requêtes formulées par l'ONU en voie de l'acheminement de convois d'aide humanitaire conjoints à Bloudan, Moudamiyé et Tell (province de Rif-Damas) ainsi qu'à Harbnafsé, Mohradé, Sqeïlibiyé, Salamiyé et Sabboura (province de Hama) et souligne qu'il continue de faire preuve de coordination et de coopération à l'égard des organismes des Nations Unies et d'autres organisations internationales comme le Comité international de la Croix-Rouge et la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en vue de l'acheminement d'une aide humanitaire aux populations civiles touchées directement par la crise, soit quelque 6 millions de bénéficiaires par mois (par. 64). Il a continué également de fournir toutes les facilités nécessaires à l'acheminement d'une aide humanitaire à partir du territoire syrien aux civils touchés dans l'ensemble des secteurs, sans distinction. Il souligne que les obstacles à l'action d'aide et à l'acheminement de l'assistance humanitaire dans les zones difficiles d'accès doivent être imputés aux groupes terroristes armés qui sont déployés dans nombre de secteurs et bénéficient d'un soutien régional et international.

12. Le Gouvernement désapprouve l'absence d'objectivité des auteurs concernant les souffrances endurées par les Syriens touchés par la crise ou encore en raison du terrorisme soutenu par la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar. Le rapport se contente d'énumérer sèchement les attentats-suicides et les attaques au mortier et à la roquette commises délibérément par des groupes terroristes armés à l'encontre de civils dans des quartiers résidentiels et d'écoles à Alep, Homs, Damas, Rif-Damas et Hassaké, qui ne sont pas qualifiées d'actes terroristes. Les auteurs établissent également des distinctions entre les Syriens et s'intéressent aux souffrances des civils à Madaya mais passent sous silence celles subies par leurs frères à Deïr el-Zor, Raqqa, Kafraya et Fouaa; ils omettent également de mentionner les villes assiégées de Noubl et Zahra; et qualifient de civils les membres de groupes terroristes armés retranchés à Daraya. Cette position sert les intérêts de pays arabes ainsi que de pays de la région ou de l'Occident, qui cherchent à détruire la Syrie et son peuple.

13. En ce qui concerne les demandes de visas d'entrée et de résidence en Syrie, le Gouvernement dit avoir donné une suite favorable à la majorité d'entre elles, avec un taux d'approbation de plus de 97 % au 30 novembre 2015. Une seule demande de visa a été refusée et l'ONU en a été informée. Quant aux propos futiles relatifs aux lourdeurs administratives, ils dénotent que certains hauts fonctionnaires des Nations Unies n'ont aucun respect à l'égard des procédures mises en place par les États pour gérer des questions importantes ayant trait à la préservation de leur souveraineté et de leur sécurité. Nous nous voyons dans l'obligation de rappeler que les décisions concernant les demandes de visa de diplomates appelés à exercer des fonctions dans les missions permanentes à New York prennent parfois des mois.

14. Le Gouvernement indique une fois encore qu'il est résolu à fournir les facilitations nécessaires aux organisations non gouvernementales internationales présentes en Syrie : soucieux de promouvoir les activités qu'elles mènent pour aider les civils touchés par la crise, il vient de donner suite à un certain nombre de propositions présentées par le Coordonnateur résident des Nations Unies en Syrie en vue d'atteindre cet objectif et lui en a fait part.

15. Enfin, au sujet des observations formulées par le Secrétaire général selon lesquelles la prolongation de la crise dans le pays accroît les souffrances des civils et entraîne des flux de réfugiés, le Gouvernement tient à dire qu'avant la crise, la Syrie et ses habitants vivaient dans des conditions de sécurité, de stabilité et de dignité, jusqu'à ce que certains États et leurs supplétifs, des groupes terroristes armés, décident d'y porter un coup fatal et que des pays de la région et d'ailleurs leur fournissent des armes, du matériel, des munitions et des fonds et les aident sur les plans de la logistique et du renseignement à perpétrer leurs crimes. Les souffrances des civils sont à imputer aux actes de terrorisme et aux pilonnages aveugles entrepris par des groupes terroristes armés - qualifiés dans le rapport de « groupes d'opposition armés non étatiques » - qui visent de paisibles secteurs résidentiels ainsi que les infrastructures économiques et publiques du pays et utilisent sans discernement divers types de projectiles, des canons « de l'enfer », des bombonnes de gaz piégées et autres roquettes de fabrication artisanale, outre des armes sophistiquées et des missiles TOW, dont la provenance est connue de tous.

16. Le Gouvernement syrien continuera de remplir son devoir à l'égard de ses citoyens dans le plein respect de la mission que lui assigne sa constitution, afin de satisfaire les aspirations du peuple syrien.

17. Je vous serais reconnaissant de bien vouloir faire distribuer le texte de la présente lettre et de son annexe comme document du Conseil de sécurité

Le Chargé d'affaires par intérim
(Signé) Mounzer Mounzer


Annexe I aux lettres identiques datées du 26 janvier 2016 adressées au Secrétaire général et au Président du Conseil de sécurité par le Chargé d'affaires par intérim de la Mission permanente de la République arabe syrienne auprès de l'Organisation des Nations Unies

Exemples des crimes et des attaques commis par Daech, le Front Nosra, l'Armée libre, l'Armée de l'islam, l'Armée de la conquête et d'autres groupes terroristes armés dont les auteurs du rapport n'ont pas tenu compte

  • Au cours de la période du 21 novembre au 21 décembre 2015, les terroristes ont fait 190 morts, dont 42 enfants, et 524 blessés parmi les civils, dont 109 enfants, dans l'ensemble des provinces syriennes, à l'exclusion de Raqqa, Edleb and Deïr el-Zor.
  • Le 3 décembre, des obus de mortier et des missiles de fabrication artisanale tirés aveuglément par des membres de l'Armée de l'islam et de la Légion Rahman contre des zones résidentielles à Damas, y compris la rue de Bagdad, l'École de génie civil, la Faculté des sciences et Roukn el-Din ont fait deux morts (deux femmes) et 15 blessés parmi les civils. À Rif -Damas, des obus de mortier et des missiles de fabrication artisanale tirés par des membres du Front Nosra contre les villages de Jandal et de Bqaassem à Qatana ont fait quatre morts et deux blessés parmi les civils.
  • Le 3 décembre, dans la province d'Alep, des roquettes tirées par des membres de Daech retranchés dans les villages de Sbeïhiyé et de Balat contre les districts de Sfiré et de Tell Ouroun ont fait deux morts (des enfants) et six blessés parmi les civils.
  • Le 4 décembre, dans la province de Deraa, des obus de mortier et des roquettes tirés par des membres du Front Nosra contre le village de Qeïta ont fait trois morts parmi les civils. Le 5 décembre, des obus de mortier et des roquettes tirés depuis la localité d'Inkhel contre celle de Sanameïn ont fait quatre morts et un blessé parmi les civils.
  • Le 8 décembre, des balles, des obus de mortier et des roquettes fabriquées à partir de bombonnes de gaz, tirés par des membres du Front Nosra, du Bataillon Noureddine Zanki, du Front islamique, de Liwa el-Taouhid, de la Brigade des martyrs de Badr, de l'Armée des émigrants et du Bouclier du Nord, retranchés dans le quartier de Bani Zeïd contre la ville d'Alep, y compris Khaldiyé, Mogambo, l'ancien quartier syriaque, la Faculté des lettres et Chahba ont fait 12 morts et 62 blessés parmi les civils, y compris des femmes et des enfants, ainsi que des dégâts matériels considérables. Le 10 décembre, des obus de mortier, des missiles et des roquettes fabriquées à partir de bombonnes de gaz tirés par des membres de ces mêmes groupes contre des quartiers résidentiels dont la rue du Nil, Achrafiyé et Hamdaniyé ont fait 11 morts et 72 blessés parmi les civils, y compris des dégâts matériels.
  • Le 10 décembre, dans la province de Hassaké, l'explosion de trois camionnettes bourrées d'explosifs dans des quartiers résidentiels de la localité de Tell el-Tamr a fait 28 morts et 125 blessés parmi les civils, dans leur grande majorité des femmes et des enfants, ainsi d'importants dégâts matériels sur les lieux des explosions. Dans le village de Nousseïrat, une voiture piégée a fait un mort et deux blessés parmi les civils.
  • Le 12 décembre, des roquettes tirées par des membres du Front Nosra à Jabal el-Zaouïya (Edleb) contre les localités d'Aïn Sleïmou et de Jourin ont fait un mort et un blessé (2 femmes).
  • Le 13 décembre, une camionnette piégée par des membres de l'organisation terroriste Daech dans le quartier de Zahra à Homs a explosé et fait 15 morts et 109 blessés parmi les civils, ainsi que des dégâts matériels considérables.
  • Les 13 et 14 décembre, des roquettes de mortier et des missiles de fabrication artisanale tirés par des membres de l'Armée de l'islam et de la Légion Rahman, retranchés dans le quartier de Jobar, contre des quartiers résidentiels de la ville de Damas, y compris la rue Hamra, l'école Dar el-Salam et ses parages, l'hôtel Cham, l'école préparatoire, Abou Remmané, l'hôpital pour les enfants, Mazraa, Chaalan et Qassaa ont fait sept morts et 20 blessés parmi les civils, ainsi que des dégâts matériels.
  • Le 14 décembre, des obus de mortier et des missiles de fabrication artisanale tirés par des membres de l'Armée de l'islam et du Front Nosra dans des champs agricoles près des localités de Harasta, Douma et Irbin à Rif -Damas, y compris le camp de Wafidin et la banlieue résidentielle Assad à Harasta ont fait huit morts et 37 blessés parmi les civils, ainsi que des dégâts matériels. Le 24 décembre, des obus de mortier tirés par des membres de l'Armée de l'islam et de la Légion Rahman contre la banlieue Assad à Harasta ont fait un mort et trois blessés parmi des enfants.
  • Le 21 décembre, des roquettes fabriquées à partir de bombonnes de gaz tirées par des membres du Front Nosra, du Bataillon Noureddine Zanki, du Front islamique, de Liwa el-Taouhid, de la Brigade des martyrs de Badr, de la Brigade des émigrants et du Bouclier du Nord, retranchés dans la localité de Bani Zeïd, contre les quartiers de Salaheddine et de la rue du Nil à Alep ont fait deux morts (2 femmes) et cinq blessés parmi les civils. Le 22 décembre, deux civils ont été tués et un adulte et un enfant ont été blessés dans le quartier Halab el-Jdidé.
  • Le 22 décembre, des roquettes tirées par des membres du Front Nosra, de l'Armée de la conquête et d'Ahrar el-Cham, retranchés dans la localité de Kafr Zeïté et à Wadi el-Anz, contre les localités de Sqeïlibiyé et de Sahlab (province de Hama) ont fait deux morts et 10 blessés parmi les civils ainsi que des dégâts matériels.
  • Le 27 décembre, des obus de mortier tirés par des membres de l'Armée de l'islam, du Front Nosra et de la Légion Rahman, retranchés dans les champs autour des localités de Harasta, Douma et Arbin, contre des zones résidentielles de Rif-Damas, y compris le camp de Wafidin et la banlieue Assad à Harasta, ont fait neuf morts et 17 blessés parmi les civils, ainsi que des dégâts matériels.
  • Le 27 décembre, des roquettes tirées par des membres du Front Nosra retranchés dans le village de Lataminé (district de Mouhradé) contre le village de Qoumhané dans la province d' Hama ont fait un mort (1 fille) et neuf blessés parmi les civils, ainsi que des dégâts matériels.
  • Le 27 décembre, une fille a été tuée et quatre autres enfants ont été blessés lorsqu'une roquette abandonnée par des terroristes a explosé dans une décharge près de Tell Qoubaa, à proximité du quartier de Joura dans la localité de Khan Arnabé (province de Qouneïtra).
  • Le 26 décembre, deux attentats-suicides successifs commis par des membres de Daech dans le quartier de Zahra à Homs ont fait plus de 24 morts et plus d'une centaine de blessés, dont certains grièvement.


Annexe II aux lettres identiques datées du 26 janvier 2016 adressées au Secrétaire général et au Président du Conseil de sécurité par le Chargé d'affaires par intérim de la Mission permanente de la République arabe syrienne auprès de l'Organisation des Nations Unies

Exemples de l'assistance humanitaire acheminée en octobre et novembre 2015 grâce aux facilités accordées par le Gouvernement syrien à l'ONU et à d'autres organisations internationales, en coopération avec le Croissant-Rouge arabe syrien, et exemples de l'assistance acheminée par ce dernier

  • Le Croissant-Rouge arabe syrien a acheminé à partir du territoire syrien une aide humanitaire (alimentaire, non alimentaire et médicale) fournie par des organismes des Nations Unies dans diverses provinces dont Rif -Damas, Qouneïtra, Hassaké, Alep, Deraa, Idlib and Hama, à l'exclusion de celles de Raqqa et de Deir el-Zor. Quelque 1 620 990 bénéficiaires syriens (324 198 familles) ont reçu des paniers alimentaires du Programme alimentaire mondial (PAM) par l'entremise du Croissant-Rouge arabe syrien. Quelque 978 695 bénéficiaires (195 739 familles) ont reçu des paniers alimentaires fournis par l'ONU par l'intermédiaire d'organisations non gouvernementales. Le nombre total de bénéficiaires de l'aide de l'ONU distribuée en en territoire syrien est de 2 599 685 (519 937 familles). L'aide susmentionnée a été distribuée dans les provinces comme suit : 61 454 paniers alimentaires à Rif -Damas; 22 841 à Deraa et ses environs; 8 777 à Qouneïtra; 52 428 à Alep et ses environs; 346 à Hassaké; 31 758 à Hama et ses environs; et 68 332 à Homs et ses environs.
  • Le Croissant-Rouge arabe syrien a acheminé à partir du territoire syrien une aide humanitaire fournie par le Comité international de la Croix-Rouge dans la plupart des provinces dont Rif-Damas, Edleb, Deraa, Qouneïtra, Alep et Hama. En tout, 102 776 paniers alimentaires ont été distribués et viennent s'ajouter à 49 483 caisses de conserves. En outre, 15 636 paniers fournis par la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont été distribués dans les provinces de Homs, Damas et Alep.
  • Le Croissant-Rouge arabe syrien a acheminé une aide humanitaire (alimentaire, non alimentaire et médicale) fournie par des organismes des Nations Unies et des organisations non gouvernementales internationales qui sont actives en Syrie dans les provinces d'Alep, Hassaké, Rif-Damas, Deraa, Qouneïtra, Damas, Homs, Hama, Soueïda, Tartous et Lattaquié, dont ont tiré profit des centaines de milliers de familles.
  • Le Gouvernement syrien a autorisé à nouveau le PAM à acheminer une assistance humanitaire par le point de passage de Nousseïbin à la frontière syro-turque jusqu'à la fin de 2015 afin de permettre la distribution de rations alimentaires pour les mois d'octobre et de novembre 2015. Par conséquent, 48 484 rations alimentaires (20 tonnes de beurre d'arachide et 32 000 sacs de farine) ont été distribuées à des bénéficiaires dans la province de Hassaké en octobre et 48 434 (20 tonnes de beurre d'arachide) en novembre.

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