EQUIPO NIZKOR
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DERECHOS


20mar09

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Liste des plaignants individuels (acusaciones particulares) dans l'affaire des victimes espagnoles des camps d'extermination du IIIe Reich.


Introduction :

Le 19 juin 2008, l'Equipo Nizkor a présenté la première plainte déposée en Espagne en faveur des victimes espagnoles des camps d'extermination nationaux-socialistes de la Seconde Guerre Mondiale. Cette plainte a été jugée recevable par le Tribunal central d'instruction numéro 2 de la Audiencia Nacional le 17 juillet 2008.

Dans cette affaire, la stratégie juridique a été de permettre aux proches des victimes et aux survivants des camps de concentration, notamment ceux du camp de Mauthausen, d'être représentés directement dans la procédure, de manière à ce qu'ils en soient directement les acteurs. Dans ce but, toutes les personnes que nous allons présenter en tant que plaignants individuels (acusaciones particulares) ont octroyé des pouvoirs à l'Equipo Nizkor afin de garantir une unité procédurale et la désignation d'avocats et de procuradores. De cette manière, nous, avec notre propre équipe juridique, nous occupons de la conduite juridique de l'affaire et de la désignation d'avocats supplémentaires qui, soit ont participé à l'affaire Scilingo, soit font partie d'autres associations de victimes du franquisme, comme c'est le cas de la Federación de Foros por la Memoria (Fédération de Forums pour la Mémoire).

De même, la International Human Rights Law Clinic (American University, Washington College of Law), la Allard K. Lowenstein International Human Rights Clinic de la Faculté de droit de l'Université de Yale y le cabinet d'avocats international Cleary Gottlieb Steen & Hamilton LLP (bureaux de New York et Moscou) ont collaboré et collaborent, sous la direction et la coordination de l'Equipo Nizkor.

L'Association des familles et des amis des victimes républicaines du franquisme (AfarIIREP) et l'Association pour la création d'un regroupement d'archives de la guerre civile, des Brigades Internationales, des «Niños de la guerra» (enfants de la guerre), de la Résistance et de l'exil espagnol - AGE (Archive Guerre et Exil) ont également octroyé des pouvoirs à l'Equipo Nizkor pour qu'il les représente en tant que plaignants collectifs (acusaciones populares), afin de soutenir cette procédure historique.

C'est la première fois en 60 ans que des victimes du national-socialisme allemand, plus particulièrement celles du camp d'extermination de Mauthausen, peuvent se présenter devant les tribunaux espagnols pour non seulement demander justice, mais aussi pour obtenir la reconnaissance juridique qui leur a été refusée systématiquement par l'Etat espagnol, que ce soit par le régime franquiste ou par les gouvernements démocratiques qui se sont succédés après la constitution de 1978.

Dans ce cas précis, la Audiencia Nacional, notamment les procureurs affectés à l'affaire et le juge d'instruction, ont pour tâche non seulement de rendre justice, ce qui serait déjà suffisant en soi, mais aussi de faire en sorte qu'il y ait une reconnaissance des victimes et de la collaboration espagnole avec le IIIe Reich.

Equipo Nizkor
Charleroi et Madrid, 20 mars 2009

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Plaignants représentés en tant que plaignants individuels (acusación particular)

En date du 20 mars 2009, les plaignants individuels suivants ont octroyé des pouvoirs à l'Equipo Nizkor et sont représentés dans les Procédures Préliminaires 211/08, entamées à la suite de la plainte du 19 juin 2008 dans l'affaire des victimes espagnoles des camps de concentration nationaux-socialistes (par ordre de présentation dans la procédure) :

1. DAVID MOYANO TEJERINA

David Moyano

Originaire de Ujo (Mieres, Asturies)

David Moyano fut prisonnier dans le Stalag XI-B (Fallingbostel). Il fut déporté à Mauthausen, où il se vit assigner le numéro de matricule 6060.

A Mauthausen, il fut affecté au Kommando Poschacher, un Kommando spécial formé de jeunes qui tire son nom d'une carrière privée située dans le village de Mauthausen. La carrière était exploitée par Anton Poschacher, dirigeant nazi local qui employait la main d'œuvre esclave en provenance du camp de concentration de Mauthausen.

David Moyano est titulaire de la carte d'ancien combattant français et vit actuellement en Belgique, pays dont il possède la nationalité.

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2. SILVIA DINHOF-CUETO
Víctor Cueto

Silvia Dinhof-Cueto a présidé la Gedenkverein der Republikanischen Spanier in Österreich (Association Commémorative des Républicains espagnols en Autriche). Elle est la fille de Víctor Cueto Espina.

Víctor Cueto Espina est né le 23 février 1918 à Ceceda (Asturies).

Il fut fait prisonnier le 4 juin 1940 à Malo-les-Bains (France), où se trouvait la Compagnie de travailleurs de laquelle il faisait partie. Après sa capture par les Allemands, il fut interné dans le Stalag XIII A, où il se vit attribuer le numéro de matricule 65.138. Le 11 juillet 1940 il fut transféré au Stalag VII A. Il fut déporté à Mauthausen, où il arriva le 5 août 1940 et il reçut le numéro de matricule 3438. Le 6 mai 1945, il fut libéré du sous-camp d'Ebensee par les troupes alliées.

Víctor Cueto resta apatride jusqu'au 13 août 1955, date à laquelle la nationalité autrichienne lui fut accordée. Atteint d'une tuberculose qui entraîna une incapacité de travail, il demeura en Autriche, où il vécut jusqu'à sa mort le 22 avril 1990.

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3. CONCEPCIÓN RAMÍREZ NARANJO

Gabriel Torralba

Veuve de Gabriel Torralba.

Gabriel Torralba travaillait à Barcelone au moment du coup d'Etat mené par le général Franco. En 1929, il traversa la frontière entre l'Espagne et la France et arriva à Bourg-Madame. Il fut interné trois semaines plus tard dans le camp de Septfonds (Tarn-et-Garonne).

En octobre 1940, il est arrêté par la brigade Poinsot pour avoir distribué des tracts contre l'occupation allemande en France. Il fut emprisonné pendant trois mois à Bordeaux. En novembre 1940, son père et deux de ses frères furent arrêtés et emmenés au camp de Mérignac. Le plus jeune de ses frères, âgé de 18 ans, fut quant à lui envoyé à la prison du Fort du Hâ, ancienne forteresse située à Bordeaux qui fut utilisée lors de l'occupation nazie comme prison pour les opposants politiques et les membres de la Résistance.

En mai 1942, Gabriel Torralba fut envoyé au camp de Compiègne. De là, il sera déporté à Auschwitz, où il se vit attribuer le numéro de matricule 46264.

Fin août 1944, il fut transféré au camp de concentration de Flossenbürg, en Bavière, près de la frontière tchèque. En avril 1945, il est évacué au cours d'une des tristement célèbres « marches de la mort des SS ». Après trois jours de marche, sans nourriture ni eau, il sera libéré par les troupes américaines près de la ville bavaroise de Cham.

Il fut rapatrié en France fin mai 1945.

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4. DONATO JESÚS DE COS BORBOLLA
Donato de Cos

Fils de Donato de Cos Gutiérrez.

Donato de Cos Gutiérrez était originaire de Rionansa, Cantabrie.

Lors du retrait vers la France en 1939, il est interné dans le camp d'Argelès. Il en sortit pour s'incorporer à une Compagnie de travailleurs militarisés. Il fut capturé à la poche de Dunkerque et envoyé à Mauthausen-Gusen, où il reçut le numéro de matricule 3498. Il fut assassiné dans le sous-camp de Gusen le 2 août 1941.

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5. AURORE GUTIÉRREZ

Agustín Puente
Fco. Puente
Marcos Puente

Petite-fille de Agustín Francisco Puente Lavín, né le 5 mai 1887 à Laredo, Cantabrie; Agustín Francisco Puente Lavín porta le numéro de matricule 58659 dans le camp de concentration (KL) de Oranienburg-Sachsenhausen.

Nièce de Marcos Puente Izaguirre, né le 22 octobre 1907 à Laredo, Cantabrie; Marcos Puente Izaguirre porta le numéro de matricule 58661 dans le KL de Oranienburg-Sachsenhausen.

Nièce de Francisco Elías Puente Izaguirre, né le 21 juillet 1921 à Laredo, Cantabrie; Francisco Elías Puente Izaguirre porta le numéro de matricule 58660 dans le KL de Oranienburg-Sachsenhausen.

Agustín, Marcos et Francisco Puente furent détenus au Fort du Hâ, à Bordeaux, à partir de novembre 1942 et jusqu'à leur transfert au camp de Compiègne. Il faut signaler que lors du procès pour trahison contre Pierre-François Langlade - policier affecté en qualité d'inspecteur à la Section des affaires politiques (S.A.P.) en 1942, sous les ordres du commissaire Poinsot -, tenu devant la Cour d'appel de Bordeaux, il a été prouvé qu'au cours de l'exercice de sa fonction, il avait procédé à des arrestations massives d'Espagnols. Il a lui-même chiffré à 150 le nombre d'Espagnols qui avaient été arrêtés et livrés aux Allemands. Langlade s'était vu confier la direction de la « Brigade des Espagnols », chargée de la répression des communistes et anarchistes espagnols. Tous les Espagnols qui étaient arrêtés étaient envoyés au quartier allemand du Fort du Hâ et mis à la disposition des Allemands. La majorité d'entre eux furent ensuite déportés, et certains fusillés.

C'est ce qui est arrivé aux membres de la famille Puente, qui furent arrêtés dans le cadre d'un acte de persécution contre la famille de Domingo Gutiérrez, père de la plaignante. Après avoir été détenus au Fort du Hâ, ils furent transférés au camp de concentration de Sachsenhausen dans les convois spéciaux qui partirent de la ville française de Compiègne en janvier 1943.

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6. JEAN OCAÑA
José Ocaña

Ancien consul honoraire d'Espagne. Fils de José Ocaña García.

José Ocaña García est né le 5 mai 1907 à Paterna del Madera (Albacete).

Il fut prisonnier à Mauthausen entre le 6 août 1940 et le 6 mai 1945. Il portait le numéro de matricule 4617. Il passa plusieurs mois dans le sous-camp de Gusen, où il reçut le numéro 48924.

José Ocaña fut officier d'intendance au service de l'armée de la République espagnole et officier de liaison entre les Brigades Internationales et l'armée républicaine à Albacete. Au cours de l'automne 1938, après le retrait des brigadistes et jusqu'à la fin de la guerre, il s'incorpora à son régiment d'origine (transports) sur le front de l'Ebre. En mai 1939, il s'exila en traversant la frontière avec la France. En France, il fut interné au camp d'Argelès-sur-Mer, d'où il sortit en septembre 1939 et s'enrôla dans le 22e Régiment de volontaires. Il fut fait prisonnier par les troupes nazies en juin 1940, sur le front de la Somme.

Après être passé par le Stalag VII A (dans la ville Mobsburg, près de Munich), il fut envoyé au camp de concentration de Mauthausen en août 1940. Sa déportation prit fin à Schlier-Redl Zipf. Il fut libéré à Ebensee par les troupes alliées. Schlier-Redl Zipf et Ebensee sont des sous-camps de Mauthausen. Dans le sous-camp d'Ebensee, les prisonniers travaillaient en tant que main-d'œuvre esclave dans la construction de tunnels souterrains destinés à l'industrie de l'armement.

José Ocaña, titulaire de la carte d'ancien combattant français, décéda en 1989.

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7. HENRI LEDROIT
Henri Ledroit

Déporté à Mauthausen et envoyé aux sous-camps de Wr. Neustadt et d'Ebensee, entre autres, d'où il fut libéré par l'armée américaine le 6 mai 1945.

Fils d'Henriette Ledroit, assassinée au camp de concentration de Ravensbruck (Allemagne) le 4 mars 1945.

Sa mère, son frère Roland Ledroit et lui-même intégrèrent le Parti Communiste français fin 1939, alors que celui-ci avait été dissous. Le 8 avril 1942, ils furent arrêtés à leur domicile. Sa mère fut incarcérée à la prison de la Petite Roquette ; Henri et Roland, à la prison de la Santé, à Paris.

Un tribunal français condamna sa mère à cinq ans de prison, Henri à un an, et son frère à quinze mois. Sa mère fut envoyée à la Prison centrale de Rennes, et Henri et son frère à celle de Poissy.

Le 16 avril 1943, après avoir été brièvement interné dans le camp de Royalieu, Henri fut déporté à Mauthausen et envoyé dans les camps annexes de Wr. Neustadt, de Schlier-Redl Zipf et d'Ebensee, d'où il fut libéré par les troupes américaines le 6 mai 1945.

Son frère Roland fut envoyé dans les camps de Vosves, Pithiviers et à la prison de l'Ile de Ré.

Henriette Ledroit fut déportée dans le camp de concentration de Ravensbruck le 13 mai 1944. Là, elle fut assassinée le 4 mars 1945 au cours de la dénommée « sélection des cheveux blancs ».

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8. CANDIDA ÁLVAREZ FERNÁNDEZ

Rafael Álvarez

Veuve de Rafael Álvarez, né le 8 septembre 1915 à Buitrago, Madrid.

Rafael Álvarez fut déporté dans le camp de Mauthausen le 25 janvier 1941, où il fut enregistré sous le matricule 3315. Il fut affecté à plusieurs Kommandos de travail dans des sous-camps de Mauthausen : Vöcklarbruck, Ternberg et Gusen II.

Il fut libéré le 5 mai 1945 et a vécu son exil à Paris, où il décéda le 8 septembre 2006.

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9. ROMAIN PÉREZ

Eustasio Pérez

Fils de Eustasio Pérez

Eustasio Pérez est né le 29 mars 1897 à Ustarroz (Navarre). Il combattit dans l'armée française lors de la Seconde Guerre Mondiale, jusqu'à sa déportation dans le camp de Dachau, où il reçut le numéro de matricule 94264. Il mourut à Melk, sous-camp de Mauthausen, le 11 novembre 1944.

En 1952, l'Etat français, par une décision judiciaire, adopta Romain Pérez en tant que pupille de la Nation, étant donné sa condition d'orphelin de guerre.

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10. PIERRE PÉREZ

Fils de Eustasio Pérez

Eustasio Pérez est né le 29 mars 1897 à Ustarroz (Navarre). Il combattit dans l'armée française lors de la Seconde Guerre Mondiale, jusqu'à sa déportation dans le camp de Dachau, où il reçut le numéro de matricule 94264. Il mourut à Melk, sous-camp de Mauthausen, le 11 novembre 1944.

En 1952, l'Etat français, par une décision judiciaire, adopta Pierre Pérez en tant que pupille de la Nation, étant donné sa condition d'orphelin de guerre.

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11. ROSITA JUAN STERQUEL
José Juan

Fille de José Juan Forcadell, né le 13 avril 1915 à Alcanar (Tarragone).

José Juan entra en France le 8 février 1939. Du 9 février 1939 au 12 octobre de la même année, il fut enfermé au camp de Vernet-d'Ariège, et du 13 octobre au 18 décembre 1939, au camp de Septfonds. Le 18 décembre, il intégra une Compagnie de travailleurs étrangers (CTE).

Le 19 juin 1940, il fut fait prisonnier à Sablé-sur-Sarthe. Il resta jusqu'au 4 novembre 1940 dans le camp d'Auvours. Le même mois, il fut emmené au Stalag X-B de Sandbostel, où il se vit attribué le numéro de matricule 77231.

Du 3 mars 1941 au 5 mai 1945 il fut emprisonné dans le camp de concentration de Mauthausen (camp central et Kommando Steyr) où il reçut le numéro de matricule 3468.

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12. PIERRETTE SÁEZ CUTANDA

José Sáez

Veuve de José Sáez Cutanda.

José Sáez Cutanda est né le 27 octobre 1919 à Bormate (Albacete).

A 18 ans, il s'enrôla dans l'armée de la République espagnole.

En février 1939, il chercha refuge en France. Il fut interné dans les camps de Stepfonds, de Vernet-d'Ariège et de Saint-Cyprien.

En décembre 1939, il intègre la 2e Compagnie de travailleurs étrangers (CTE). Il est capturé par l'armée allemande en juin 1940 à Granges-sur-Vologne (Vosges) et interné dans le Frontstalag 140 à Belfort, qui était un camp de prisonniers de guerre allemand en France, où il reçut le matricule 8770.

Plus tard, il fut emmené au Stalag XI-B à Fallingbostel, camp de prisonniers de guerre en Allemagne, où il reçut le matricule 87484.

En janvier 1941, il fut interné dans le camp de Mauthausen, sous le matricule 6676. Du 27 janvier au 6 juin 1941 il travailla à la carrière de Mauthausen.

Le 6 juin 1941 il intégra le Kommando Cesar, qui tire son nom d'un jeune espagnol, César Orquín, déporté responsable d'un groupe de 460 hommes, tous espagnols. José Sáez fit partie de ce Kommando jusqu'à sa libération.

Du 6 juin 1941 au 14 mai 1942 il fut affecté à des travaux de réparation de rues et participa à la construction d'un pont à Vöcklabruck. Du 14 mai 1942 au 18 septembre 1944, il se trouva à Ternberg, où se construisait un barrage pour fournir de l'électricité aux usines de Linz.

De septembre 1942 à décembre 1944, il demeura à nouveau dans le camp central. En décembre 1944, il est envoyé à Schlier-Redl Zipf pour construire des tunnels. Il y restera jusqu'au 3 mai 1945, date à laquelle il fut évacué vers le sous-camp d'Ebensee. Il fut libéré de ce camp le 6 mai 1945 par les soldats américains.

Il sera rapatrié en avion à Paris le 20 mai 1945.

José Sáez Cutanda décéda en 2004.

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13. EMILIO BASILIO CABALLERO VICO
Emilio Caballero

Né le 14 juin 1917 à Mahora (Albacete).

Emilio Caballero fit partie de la 218e Brigade mixte, 4e Bataillon, 3e Compagnie, au service de la République espagnole.

Le 13 février 1939 il se réfugia en France, à Prats de Moll. A son arrivée, il fut interné dans le camp de Barcarès, jusqu'en mars de la même année. Il s'enrôla ensuite dans la 89e Compagnie de travailleurs étrangers, avec laquelle il se rendra sur la Ligne Maginot.

Il fut fait prisonnier de guerre le 14 juin 1940 et envoyé au Stalag XI-B destiné aux prisonniers de guerre. En septembre 1940, il est transféré au camp de concentration de Mauthausen, et en juin 1941 au sous-camp de Gusen I, où il resta jusqu'à la libération du camp par les troupes américaines le 5 mai 1945. Dans ces camps, il reçut les numéros de matricule 45372 et 9073 respectivement.

Après sa libération, Emilio s'exila et s'établit en France, où il vit toujours.

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14. RAMIRO-EMETERIO SANTISTEBAN CASTILLO

R. Santisteban

Originaire de Laredo, Cantabrie. Son premier matricule à Mauthausen portait le numéro 3237. Co-fondateur et dernier président de la Fédération espagnole des déportés et internés politiques (FEDIP), qui s'est autodissoute.

Ramiro Santisteban fut fait prisonnier de guerre à Amiens, à 90km de Paris, en mai 1940. Il fut envoyé à Mauthausen en août 1940.

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15. VIRGILIO PEÑA CÓRDOBA
Virgilio Peña

Originaire de Espejo, Cordoue.

Virgilio Peña combattit au service de la République espagnole. Début 1942, il intégra le maquis antifasciste à Bordeaux. Il sera arrêté par la police française en 1943, remis à la Gestapo et fait prisonnier. En septembre 1943, il est interné dans le camp de Compiègne, et finalement déporté dans le camp de concentration de Buchenwald, où il reçut le numéro de matricule 40843.

Il réside toujours en France, où il s'est exilé.

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16. SANTIAGO BENÍTEZ MARÍN

Santiago Benítez

Originaire de Sonseca, Tolède. Déporté à Mauthausen, où il se vit attribuer le numéro de matricule 4514.

Il fut aussi envoyé aux sous-camps de Steyr et de Gusen.

Il réside toujours en France, où il s'est exilé.

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17. GINETTE OLIVARES

Veuve de Ángel Olivares Gallego.
Ángel Olivares

Ángel Olivares Gallego était originaire de Abrucena (Almeria).

Il fit partie du 1er Bataillon de la 119e Brigade de la 26e Division. En entrant en France, il fut interné dans le camp de Vernet-d'Ariège, puis dans celui de Septfonds, jusqu'à ce qu'il s'enrôle dans une Compagnie de travailleurs. Au moment de l'offensive allemande, il se trouvait avec cette Compagnie sur la Ligne Maginot.

Après être passé par le Stalag V-D de Strasbourg, Ángel Olivares fut déporté à Mauthausen, où il reçut le numéro de matricule 5080. En 1941, il fut assigné au Kommando César, et passa par les sous-camps de Vöcklabrück, de Ternberg et de Schlier-Redl Zipf.

Jusqu'à la fin de sa vie, il fut membre de la CNT (Confédération nationale des travailleurs espagnols) et de la FEDIP, de laquelle il fut Secrétaire pour le département de la Seine.

Ángel Olivares décéda à Paris le 5 mars 1982.

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18. FABIEN GARRIDO GAYET

Ramón Garrido

Fils de Ramón Garrido Vida, alias León Carrero Mestre.

Ramón Garrido Vidal était originaire de O Grove, Pontevedra.

Il fit partie de la 151e Brigade mixte, Infanterie de Marine, au service de la République espagnole.

En février 1939, il entra en France, où il fut interné dans les camps d'Argelès, de Barcarès, de Saint-Médard-en-Jalles et d'Elne.

En juillet 1941, il fut remis aux Allemands par les « autorités » françaises pour qu'il participe à la construction d'une base de sous-marins à Brest (Finisterre). Il s'occupera de l'organisation de la résistance espagnole de la ville.

Il s'évada en janvier 1942 et partit pour Lorient, où se trouvait une autre base nazie de sous-marins. Là aussi, il organisa la résistance espagnole de la ville.

Il fut localisé par la Gestapo en juillet 1942, mais il réussit à s'enfuir pour Rennes. Là-bas, il devint responsable de la Résistance espagnole en Bretagne.

Il fut arrêté le 30 novembre 1942 à Paris avec la Direction de la Résistance espagnole de la Zone Occupée.

Emprisonné à la prison de la Santé (numéro 2-83 et 13-50), il fut jugé et condamné en décembre 1943 par la Section Spéciale de Paris.

Il fut également emprisonné à Eysses (numéro 2753) jusqu'au 30 mai 1940, et le 20 mai 1944, envoyé à Compiègne par la Division SS Das Reich.

Il fut déporté vers le camp de concentration de Dachau, où il se vit attribuer le numéro de matricule 73229.

Le 14 juillet 1944, il fut envoyé au Kommando de Landsberg. Après la Marche de la Mort d'avril 1945, il arriva au Kommando de Allach, d'où il fut libéré par les troupes américaines.

Ramón Garrido décéda le 14 janvier 1995 en France.


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