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20déc16


Le divorce entre Bruxelles et Londres pourrait prendre 20 ans


Lors de leur dernier sommet en date à Bruxelles, les leaders des 27 pays membres de l'UE ont encore fait l'impasse sur les discussions informelles concernant le Brexit avec la première ministre britannique Theresa May.

Certains hommes politiques britanniques affirment pourtant que leur gouvernement n'a toujours aucun plan précis de sortie de l'Union à cause de nombreuses divergences.

David Martin, travailliste et eurodéputé depuis 1999, souligne que bien que les Britanniques et les Européens exigent de Theresa May des pas concrets, elle est incapable de satisfaire leurs demandes car il n'existe même pas de version préliminaire d'un plan de Brexit. Les hésitations de l'exécutif affectent l'économie, alors que la livre poursuit sa chute.

D'après lui, la Grande Bretagne ne sera en mesure de lancer un travail constructif sur ses futures relations avec l'UE qu'après l'activation par la première ministre de l'article 50 du Traité de Lisbonne qui fixe la procédure de sortie de l'UE. David Martin estime que l'élimination définitive de toutes les répercussions de ce processus et le règlement des litiges pourraient prendre 20 ans.

Barry Gardiner, ministre du Commerce international et du Climat au sein du gouvernement d'opposition, lui aussi travailliste, confirme que le cabinet conservateur n'est toujours pas prêt à quitter l'UE. Qui plus est, on constate une vraie division concernant les conditions du Brexit au sein des milieux politiques du pays. Le courant de droite au sein du gouvernement insiste sur une rupture complète avec le marché unique et l'union douanière, l'interdiction de déplacements libres et l'annulation des plaintes à la Cour européenne. Le courant de gauche affirme pourtant qu'un tel scénario causerait un préjudice irréparable aux entreprises britanniques qui travaillent actuellement en Europe selon les conditions générales, sans aucun obstacle normatif ni enregistrement.

Margot Parker, députée européenne et membre du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni, fait remarquer que de nombreux partisans du Brexit — parmi les Britanniques ordinaires ou les hommes politiques — ont compris les risques liés à la sortie du pays de l'UE. « Cela fait traîner en longueur l'activation de l'article 50 mais la première ministre devrait toutefois lancer des négociations avec Bruxelles en mars 2017 », estime-t-elle.

[Source: Sputnik News, Moscou, 20déc16]

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