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29juin14

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Il y aura une enquête sur l'inexécution d'un ordre judiciaire par des fonctionnaires du Parquet dans l'affaire Jaime Garzón


Après avoir constaté que l'ordre du tribunal n° 7 du circuit spécialisé de Bogota, enjoignant qu'une enquête soit menée sur "tous les fonctionnaires du DAS" qui ont participé au détournement de la procédure entamée dans le cadre de l'affaire Jaime Garzón entre 1999 et 2004, n'a jamais été suivi, le ministère public n° 9 de l'Unité d'analyse et de contextes (DINAC) a ordonné que la responsabilité des fonctionnaires du Parquet qui n'ont pas respecté ce mandat soit établie.

Après plusieurs mois de vérification dans divers procès pénaux, le Corps technique d'investigations (CTI) du Parquet général de la Nation a établi que dix fonctionnaires de l'ancien Département administratif de sécurité (DAS) qui avaient agi en tant que police judiciaire contre Juan Pablo Ortiz Agudelo et Edilberto Antonio Sierra Ayala (déclarés innocents de l'homicide du journalise Jaime Garzón) n'avaient pas fait l'objet d'une enquête pénale, malgré la décision prise par le juge du tribunal n° 7 de l'époque, Julio Roberto Ballén Silva, qui, en innocentant les deux accusés de la charge d'auteurs matériels, avait déterminé qu'un "montage grossier" avait été mis sur pied et ordonné qu'une enquête soit menée sur le DAS pour ces faits.

Le CTI a établi qu'Emiro Rojas Granados (directeur du DAS à Antioquia à l'époque de l'homicide de l'humoriste), Alfonso Guarnizo Alfaro (alors directeur des droits de l'homme du DAS), Germán Triviño Rojas (qui exerçait le rôle de chef de la police judiciaire du DAS à Antioquia) et les ex-détectives Luis Nemesio Rueda, Wilson Espitia Montaño, Reynel Bejarano, Isabel Fernández Rodríguez, Lía Victoria Guerrero Valencia, Juan Ángel Ramírez García et Fernando Parga Gaitán, avaient uniquement fait l'objet d'une enquête disciplinaire au sein du Bureau de contrôle interne du DAS, dirigé à l'époque par Carlos Alberto Arzayús Guerrero, aujourd'hui condamné, qui avait fini par classer la procédure.

"Le travail d'enquête a permis d'établir qu'aucune investigation pénale n'avait été lancée sur la conduite présumée des fonctionnaires du DAS et d'autres personnes qui, d'une manière ou d'une autre, auraient pu prendre part au détournement de l'enquête qui a été ouverte après l'homicide de Jaime Garzón Forero, tel que le disposait la décision du 10 mars 2014 dans l'affaire 402-7 rendue par le tribunal pénal n° 7 du circuit spécialisé de cette ville, pour l'homicide susmentionné".

C'est pour cela que la procureure n° 9 de la DINAC a ordonné que l'éventuelle responsabilité de fonctionnaires du Parquet général dans l'inexécution de l'ordre judiciaire, qui date d'il y a plus de dix ans, soit établie.

La décision a été prise dans le contexte de l'investigation pour torture aggravée contre Claudia Julieta Duque, après que la véracité des plaintes déposées par la journaliste contre l'inaction de la justice a été démontrée. Cette immobilité est celle qui a empêché de faire la lumière sur les raisons qui ont menées le DAS à détourner plusieurs années durant la procédure pénale ouverte après l'homicide de Jaime Garzón Forero.

Le parquet n° 9 de la DINAC a demandé au parquet n° 13 des droits de l'homme, qui a été chargé d'une nouvelle enquête dans l'affaire Garzón, d'entamer les actions légales opportunes pour éviter que l'impunité ne se poursuive.

[Source: Radio Nizkor, Bogota, 29juin14. Traduction vers le français à partir de l'original en espagnol réalisé par Equipo Nizkor le 08jul14]

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