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22juin14

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Une enquête sur la perte d'archives concernant les écoutes du DAS est demandée


C'est ce qu'a demandé au gouvernement du président Juan Manuel Santos l'ONG Nizkor depuis la Belgique.

Dans un document de 17 points, l'ONG propose que la garde des archives se trouvant dans le système d'information du DAS (SIFDAS) passe sous la responsabilité du Parquet général de la Nation.

Le texte indique qu'une enquête "rapide et efficace" est nécessaire pour déterminer le sort des documents et des archives numériques, qui constitueraient des éléments de preuve sur les persécutions et les activités illégales connues sous l'appellation « écoutes illégales du DAS » menées contre des magistrats, des hommes politiques de l'opposition et des journalistes sous le gouvernement d'Álvaro Uribe Vélez, aujourd'hui sénateur.

Le communiqué demande au chef de l'État et aux autorités compétentes d'identifier les personnes qui sont derrière la « disparition et/ou destruction des archives » du SIFDAS, ainsi que l'application de sanctions disciplinaires ou pénales.

Il rappelle les plaintes déposées par la journaliste Claudia Julieta Duque, qui, le 18 juin, avait alerté de la « disparition ou dissimulation des archives informatiques » du DAS, après une inspection qu'elle avait effectuée dans le cadre du procès qu'elle mène pour « tortures psychologiques par des agents du DAS ».

"En 2009, l'archive complète du SIFDAS comptait 54 gigas (Gb) et contenait, entre autre, la base de données sur laquelle reposaient des preuves de persécutions et de missions illégales réalisées contre les "cibles" du DAS. Le jour de l'inspection judiciaire, le 18 juin, il fut constaté que le poids des archives était de 91 mégas (Mb), correspondant aux fiches décadactylaires de citoyens stockées par le Registre national de l'état civil ainsi que les feuilles de vie des fonctionnaires du DAS et les entrées et sorties de personnes au siège principal de cet organisme", dit le texte.

L'ONG insiste également sur la liquidation du Département administratif de sécurité, pour laquelle ont été prises des mesures visant à "l'administration, la conservation et la fidélité des archives de l'entité" pour "garantir la sécurité des archives du renseignement'. Sa responsabilité est donc directe et évidente." L'ONG se montre inquiète sur la question de savoir pourquoi les archives n'ont pas été protégées.

"La perte, dissimulation et/ou destruction des informations du SIFDAS empêche l'identification de nouveaux auteurs des graves attaques subies par Claudie Julieta Duque ainsi que d'autres violations des droits de l'homme commises par cet organisme et la reconstruction de l'information concernant l'identité et les arguments employés par ceux qui ont ordonné et executé la persécution contre la société civile de l'opposition en Colombie, seule manière de déterminer les responsabilités pénales sous-jacentes et de connaître réellement la manière dont fonctionnait cette organisation criminale en termes de droit pénal international", souligne le communiqué.

Il rappelle aussi que des alertes avaient été lancées à plusieurs reprises sur la "disparition et la manipulation d'éléments liés aux enquêtes sur les actes du DAS". Ils ajoutent que la responsabilité de la Procuraduría, organisme de contrôle des fonctionnaires, chargée de surveiller les archives, doit être établie.

L'ONG demande finalement que les archives du renseignement du DAS ainsi que 21 milliards de documents physiques soient remis au Parquet général pour qu'il les analyse, les systématise et informe les citoyens sur les découvertes qui seraient faites, "et devra s'efforcer de récupérer les informations électroniques qui devraient se trouver sur les serveurs originaux du DAS. Pour ce faire, des mesures techniques devront être prises de manière à garantir l'existence de sauvegarde des archives et la duplication de toute l'information numérique ainsi que l'adoption de systèmes de contrôle électronique et passif de l'information et des bâtiments où celle-ci est stockée. Des mesures identiques doivent être prises concernant la numérisation et le stockage des documents papier", précise le communiqué très détaillé.

[Source: Radio Caracol, Bogota, 22juin14]

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